La course est lancée pour les prétendants à la succession de François Hollande. Pour l’heure, Emmanuel Macron n’a pas encore annoncé sa candidature à la présidentielle, et rien n’assure qu’il se présentera à la primaire de gauche. Du côté de l’Assemblée nationale, les députés socialistes tentés de le rejoindre dans son mouvement En Marche! sont peu nombreux. Et même au sein […]
La course est lancée pour les prétendants à la succession de François Hollande. Pour l’heure, Emmanuel Macron n’a pas encore annoncé sa candidature à la présidentielle, et rien n’assure qu’il se présentera à la primaire de gauche. Du côté de l’Assemblée nationale, les députés socialistes tentés de le rejoindre dans son mouvement En Marche! sont peu nombreux.
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Et même au sein de cette minorité, la plupart ont encore du mal à se positionner. Dans l’attente des primaires à gauche, dont l’ouverture est fixée au 1er décembre, leur stratégie demeure floue, ce qui leur a valu un surnom désigné par Le Point, « les équidistants ». Embarrassés par le clivage entre Macron et Hollande, ils sont une vingtaine de députés indécis.
En coulisses, la lutte d’influence a déjà commencé. Charge à François Hollande de reconquérir ceux tentés par le jeu macronien. Et le président peut s’appuyer sur l’aide du secrétaire du parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis : « Ceux qui soutiendront un candidat non issu de la primaire devront quitter le PS » a-t-il martelé ce matin sur Le Point.
Et si Macron boycottait…
Mais en attendant, les spéculations vont bon train. Et si Macron boycottait les primaires de gauche et tentait d’affronter Hollande et ses anciens camarades, quitte à risquer d’empêcher la gauche de figurer au second tour, quel camp choisiraient donc ces députés? L’ancien protégé de François Hollande brouille les pistes sur l’estrade politique.
Pascal Terasse, député de l’Ardèche interrogé par Le Point évoque l’inconfort dans lequel il se trouve : » Pour l’instant, je travaille avec Macron. Si François Hollande gagne la primaire, je me rangerai à ses côtés. Mais si c’est Hamon ou Montebourg, désolé, mais je quitterai le PS. Il y aurait alors trop de décalage entre le PS et mon ADN ».
Parmi les soutiens de l’ancien ministre de l’Economie, on retrouve le député PS Richard Ferrand (rapporteur de la loi Macron, ancien soutien de Martine Aubry), Arnaud Leroy, député des Français hors de France (ex-soutien de Montebourg). Au total, 43 parlementaires étaient quand même présents le 12 juillet à la Mutualité pour le meeting parisien de son mouvement « En Marche! ».
La mise en garde de Taubira
Pour l’ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira, interrogée par le quotidien Libération, « la question n’est pas de soutenir untel ou untel », mais de « rassembler les forces » au sein de la gauche.
Certains ont d’ailleurs déjà dévoilé leur intention de candidater aux primaires de la gauche tels que Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice et ancienne députée européenne, le député Benoît Hamon, l’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, l’ex-inspecteur du travail Gérard Filoche, le vice président de l’Assemblée nationale François de Rugy, et le président du Front démocrate, Jean-Luc Bennahmias.
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