Qu’ils soient à base d’émojis, de photos, de vidéos ou tout simplement de texte pour les plus classiques, les sextos sont depuis quelques années un préliminaire comme un autre. Maïa Mazaurette a décortiqué le sexting pour Le Monde, pour elle, il relève plus de “l’art de la conversation érotique” que de l’occupation glauque. Contraction de […]
Qu’ils soient à base d’émojis, de photos, de vidéos ou tout simplement de texte pour les plus classiques, les sextos sont depuis quelques années un préliminaire comme un autre.
Maïa Mazaurette a décortiqué le sexting pour Le Monde, pour elle, il relève plus de « l’art de la conversation érotique » que de l’occupation glauque. Contraction de sexe et de texto, le sexto est donc du sexe par message et plus si affinités, car avec l’avènement des smartphones, sexter est désormais totalement intuitif et plein de possibilités.
Les SMS ne sont plus le seul support des échanges érotiques, on peut aussi utiliser des applications comme Snapchat pour l’intensité et le côté un peu yolo de la désintégration des images et des vidéos (et pour les émojis et autres autocollants au fort potentiel artistique), WhatsApp pour les messages audio, FaceTime pour le live…
« Un succès qui ne se dément pas«
Entré en 2014 dans le dictionnaire de Cambridge, le sexto s’est aussi bien installé dans nos mœurs. Selon une étude de l’Ifop, en 2013, 29% des français avaient déjà reçu des photos ou vidéos de personne nue, 20% en avaient envoyé et 20% réclamé. Chez les moins de 25 ans, le pourcentage monte à 35% pour ceux qui en ont reçu.
Mais les jeunes ne seraient pas les seuls à sexter régulièrement, il y a aussi les femmes selon une étude américaine. L’an dernier au Canada, 8 personnes sur 10 auraient sexté au moins une fois dans l’année.
Un nouveau genre de préliminaire
Selon Maïa Mazaurette, cette « conversation érotique » 2.0 est une nouvelle manière de faire monter le désir entre les partenaires. Permettant « mille manières de s’agacer« , elle augmente la frustration de manière exponentielle, pour mieux se retrouver en chair et en os. » (…) comment bien sexter? En utilisant à notre avantage les contraintes du support: le temps et l’espace. Le sexting se pratiquant en l’absence du partenaire, embrassons cette frustration« , et laissons nous aller à relire nos échanges pour faire durer le plaisir.
Elle évoque aussi sa facilité, car il suffit seulement d’un téléphone pour commencer: « On peut se faire passer pour plus malins et éloquents que nous le sommes, mais aussi pour plus déshabillés ou actifs (que la personne n’ayant jamais écrit « je suis toute nue » en jogging informe me jette la première carte SIM)« . Sexter permet aussi une plus grande franchise que dans la réalité, il est parfois plus simple d’écrire que de dire ce que l’on désire.
https://twitter.com/Mipplt/status/775598273918885888
L’auteur de l’article rappelle aussi les mesures de sécurité de bases car personne n’a envie de voir ses photos de nu leaker comme celles de Jennifer Lawrence. Pas de photos de votre corps et de votre visage en même temps. On ne sait jamais, vous pourriez retrouver vos images sur un site de revenge porn et ainsi recevoir des « dick pic » non désirée, sexting à sens unique beaucoup moins agréable.