La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, n’est pas la seule à s’inquiéter du succès fulgurant de Pokémon Go. C’est aussi le cas du ministère de la Défense pour qui le jeu augmenterait les risques d’intrusion dans des sites militaires. D’après une note publiée par le Canard enchaîné dans son numéro du mercredi 31 août, […]
La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, n’est pas la seule à s’inquiéter du succès fulgurant de Pokémon Go. C’est aussi le cas du ministère de la Défense pour qui le jeu augmenterait les risques d’intrusion dans des sites militaires.
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D’après une note publiée par le Canard enchaîné dans son numéro du mercredi 31 août, le ministère redoute notamment que des personnes mal intentionnées essaient de pénétrer au sein d’installations militaires en prétendant chasser des Pokémon avec leurs smartphones.
Cette note datée du 25 juillet signée par le patron de la Direction de la protection des installations militaires (DPID) liste les menaces inhérentes à l’application, qui pousse les joueurs à sortir de chez eux et à explorer les espaces réels afin de croiser la route du plus grand nombre de Pokémon à capturer.
Le ministère de La Défense prend Pokemon Go TRES au sérieux (Canard Enchaîné) pic.twitter.com/Ezexj8pwqS
— Olivier Tesquet (@oliviertesquet) August 31, 2016
Risque d’addiction chez les militaires
Arènes, Pokéstop, Pokémon rares… La carte virtuelle du jeu signale des endroits bien réels aux abords desquels les joueurs qui veulent progresser sont invités à se rendre. Ils peuvent chasser des Pokémon, y faire combattre leurs Pokémon contre ceux d’autres dresseurs ou encore récupérer des objets.
Et selon le document livré par l’hebdomadaire satirique: « plusieurs sites du ministère, dont des zones de défense hautement sensibles (ZDHS), abriteraient ces objets et créatures virtuels (…) Les risques d’intrusion ou d’attroupement à proximité immédiate sont réels« .
Hors les chasseurs de Pokémon un peu trop appliqués, les ministère de la Défense craint surtout les « individus mal intentionnées » qui « sous couvert du jeu » tentent de s’introduire dans des espaces militaires, cibles privilégiées pour les terroristes. La note évoque même le risque de « phénomènes addictifs » du jeu chez les militaires, préconisant d’interdire Pokémon Go au sein de l’armée.
Des intrusions à l’étranger
Des craintes légitimes aux vues des situations provoquées par le jeu. Selon le Huffington Post, au mois de juillet dernier, un Français a été « brièvement interpellé en Indonésie après être entré par inadvertance dans une base militaire près de Jakarta« . Deux jeunes Canadiens captivés par leur chasse aux Pokémon ont eux « franchi par mégarde la frontière avec les Etats-Unis« .
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