Le chiffre est énorme, il fait pâlir et a de quoi inquiéter les médias. C’est le New York Times qui le révèle dans une longue enquête publiée ce week-end : 44 % des Américains s’informent sur Facebook. Le réseau social, créé en 2004 par Mark Zuckerberg, réunit aujourd’hui 1,7 milliard de personnes à travers le […]
Le chiffre est énorme, il fait pâlir et a de quoi inquiéter les médias. C’est le New York Times qui le révèle dans une longue enquête publiée ce week-end : 44 % des Américains s’informent sur Facebook. Le réseau social, créé en 2004 par Mark Zuckerberg, réunit aujourd’hui 1,7 milliard de personnes à travers le monde. Ce qui avait commencé comme un outil pour connecter les étudiants des universités des Etats-Unis est devenu une véritable machine à informer.
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Le Monde rapporte cependant qu’une part du trafic sur plusieurs grands médias américains arrivant depuis Facebook avait chuté dans des proportions non négligeables. Depuis quelque temps, le réseau social met davantage en avant les contenus postés par les amis dont les utilisateurs sont les plus proches. L’entreprise avait annoncé en juin que les publications postées par les médias apparaîtraient moins dans le fil d’actualité des internautes. Autre enjeu pour Facebook : les pages et les publications clickbait, qui ramènent les visiteurs avec des titres vendeurs et du contenu viral. Le réseau social a aussi annoncé qu’il allait s’attaquer à ces pratiques.
Instant articles, Facebook Live…
Les médias du monde entier avaient déjà exprimé leurs craintes courant 2015 quand Facebook avait annoncé l’établissement d’un nouveau service : Instant Articles. Le réseau social était alors en discussion avec des sites d’informations américains à très grande audience comme le New York Times et Buzzfeed afin d’intégrer certains de leurs articles directement sur ses pages. Cela change radicalement la façon de procéder des médias qui postent des liens vers leurs articles ramenant sur leur site depuis des pages conçues spécialement par leur soin. Au final, le résultat en France avait été mitigé.
Facebook a aussi incité les différents grands médias à poster leur contenu vidéo directement dans leur player plutôt que de passer par un site externe. Le réseau social assure d’augmenter la portée des vidéos directement hébergées sur son site. Mais cela se fait au détriment du trafic sur le site des médias en question. Autre innovation récente, la possibilité pour les éditeurs de contenus de créer des directs vidéo avec le nouveau produit de streaming vidéo du réseau social, Facebook Live. Buzzfeed est l’un des médias qui l’a le plus utilisé, faisant notamment exploser une pastèque à l’aide d’élastiques.
Débats et polémiques autour du newsfeed et des trending topics
Le newsfeed, le flux de nouvelles publications qui s’affichent sur l’écran de chaque utilisateur qui se connecte sur Facebook, est l’un des rouages les plus importants du réseau social. Il a participé à la transformation de l’entreprise de Mark Zuckerberg en un outil d’information massif. Mais de nombreux problèmes révélés ces dernières années font douter du fonctionnement de celui-ci.
En 2014, un journaliste de Wired, Mat Honan, s’était mis en tête de liker toutes les publications qui apparaissait sur son écran, même si c’était contraire à ses opinions. Il a ainsi observé son fil d’actualité se transformer petit à petit. Celui-ci s’est déporté très, très à droite sur le spectre politique, puis parfois extrêmement à gauche. Mat Honan en avait déduit que Facebook ne montre aux utilisateurs que des publications qui vont dans le sens de leurs opinions.
Le réseau social s’est récemment retrouvé au centre d’une polémique sur le fonctionnement d’un autre de ses outils, celui qui est nommé « trending topics« , uniquement disponible aux Etats-Unis. En mai, le site avait été accusé de censurer les sites conservateurs, notamment ceux proches de Donald Trump. Des salariés avaient alors déclaré anonymement au site Gizmodo qu’ils avaient été amenés à supprimer certaines actualités ou actualités jugés trop conservateurs ou faire monter artificiellement le mot-clé Black Lives Matter. Le réseau social avait démenti toutes ces accusations. Aujourd’hui, Facebook a annoncé que le fonctionnement des trending topics allait être légèrement modifié, laissant plus de place à un algorithme.
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