Rachel Bruni, compétitrice du 10 km en eau libre lundi 15 août, est finalement arrivée deuxième sur le podium, après que la Française Aurélie Muller a été disqualifiée pour avoir gêné la nageuse italienne pendant le sprint final. La médaille autour du cou, elle en a profité pour remercier ses parents, et sa compagne Diletta, faisant […]
Rachel Bruni, compétitrice du 10 km en eau libre lundi 15 août, est finalement arrivée deuxième sur le podium, après que la Française Aurélie Muller a été disqualifiée pour avoir gêné la nageuse italienne pendant le sprint final. La médaille autour du cou, elle en a profité pour remercier ses parents, et sa compagne Diletta, faisant son coming-out de la plus simple des manières.
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Elle a ensuite ajouté auprès de la presse : « Je n’ai jamais fait mon coming-out mais je n’ai jamais eu peur des préjugés. Je vis naturellement. Vous me dites qu’il faut du courage ? Je ne sais pas, je sais juste que c’est naturel pour moi de penser à celle que j’aime. Il y a bien entendu des gens qui ont encore des préjugés, mais je suis sereine et heureuse et je ne pense pas à eux. Je vis pour moi, pour ma passion qui est la natation et pour les gens qui m’aiment. »
Des athlètes qui s’assument
Ce coming-out en pleins Jeux olympiques n’est pas anodin et reflète une visibilité plus grande pour des athlètes qui ne cachent plus leur homosexualité, comme le précise Libération. L’une des premières images de Rio qui a fait le tour du monde a, en effet, été le baiser entre le joueuse de rugby Isadora Cerullo et sa petite amie Marjorie Enya, qui venait de la demander en mariage.
Isadora Cerullo (seleção br. de rugby) beija Marjorie, voluntária nos Jogos, após receber pedido de casamento <3 pic.twitter.com/c6dsvPY2Qi
— dibradoras (@dibradoras) 9 août 2016
Les Jeux de Rio sont ceux qui comptent le plus de personnes lesbiennes, gays, bis ou trans (LGBT) qui s’assument, avec au moins 51 sportifs sur 10 500 compétiteurs au total. Il y en avait 12 à Pékin en 2008 et une vingtaine à Londres en 2012. Cécile Chartrain, présidente de l’association de football lesbien les Dégommeuses souligne auprès de Libération qu’il est important que les athlètes ne se cachent pas :
« Les JO, ce n’est pas n’importe quelle compétition : c’est une fenêtre d’opportunité pour faire passer un message. Aujourd’hui, les sportifs et sportives savent qu’ils sont des personnes médiatiques et qu’ils peuvent jouer le rôle de modèles pour les plus jeunes »
Les insultes homophobes n’ont cependant pas quitté la compétition comme le note francetvinfo. Lors des matchs d’ouverture Etats-Unis/Nouvelle-Zélande et Canada/Australie, des footballeuses ont été traitées de « bicha », qui signifie « pédé » dans l’argot portugais. De nombreux athlètes appartiennent également encore à des pays où l’homosexualité est passible de prison, comme le nageur ouvertement gay Amini Fonua, qui vient des îles Tonga.
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