Les jours se suivent et se ressemblent dans la campagne de Donald Trump. Chaque nouveau discours et nouvelle interview apporte son lot de déclarations problématiques et d’affirmations plus que douteuses. Durant un meeting qui se tenait à Wilmington, en Caroline du Nord, Etat plutôt conservateur, le candidat a mis en garde ses soutiens contre le danger […]
Les jours se suivent et se ressemblent dans la campagne de Donald Trump. Chaque nouveau discours et nouvelle interview apporte son lot de déclarations problématiques et d’affirmations plus que douteuses. Durant un meeting qui se tenait à Wilmington, en Caroline du Nord, Etat plutôt conservateur, le candidat a mis en garde ses soutiens contre le danger que Hillary Clinton pourrait représenter pour le second amendement :
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« Hillary souhaite, essentiellement, abolir le second amendement. D’ailleurs, si elle a la possibilité de choisir ses juges [à la cour suprême], il n’y a rien que vous puissiez faire, les gars…bien que les gens en faveur du second amendement…peut-être qu’il y a…je ne sais pas. Mais je vais vous dire, ce sera un jour désastreux »
Le second amendement, adopté en 1791, garantit aux citoyens américains le droit de détenir des armes. Il est souvent remis en question et est au centre de nombreuses discussions, souvent violentes entre partisans d’un contrôle accru des armes et ceux qui sont pour une liberté totale sur le sujet. Les lois encadrant le port d’arme différent entre les Etats américains.
Une déclaration ambiguë dénoncée des deux côtés du spectre politique
Cette déclaration ambiguë laisse penser que Donald Trump appelle ses soutiens à éliminer physiquement la candidate démocrate, même s’il s’en défend en expliquant qu’il appelait en réalité les militants pro-armes à voter pour lui en bloc.
« Aucune personne prétendant à un rôle de leader, particulièrement la présidence […] ne devrait faire quoi que ce soit qui encourage la violence, et c’est ce qu’il a fait » a déclaré le sénateur Tim Kaine, candidat à la vice-présidence choisi par Hillary Clinton.
Du côté républicain, Paul Ryan, président de la Chambre des représentants des Etats-Unis, soutien forcé et fragile de Donald Trump, a déclaré que cette remarque ressemblait fortement à « une blague qui aurait mal tourné. On ne devrait jamais blaguer sur ce genre de chose ». Buzzfeed a récolté les témoignages de plusieurs personnes qui, sur Twitter, ont interprété littéralement le message du candidat républicain et qui appellent au meurtre de Hillary Clinton et des militants anti-armes.
Le New York Daily News, quotidien new-yorkais connu pour ses positions libérales, notamment en faveur du contrôle des armes à feux aux Etats-Unis, a fait une couverture expliquant « que ce n’était plus une blague » et a appelé le candidat Trump à mettre fin à sa campagne.
Tomorrow's front page
THIS ISN'T A JOKE ANYMORE: The News says, Trump must end his campaign https://t.co/VY8DhnLwnu pic.twitter.com/1OE48UUhGQ— New York Daily News (@NYDailyNews) August 10, 2016
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