Il semble que le terroriste de Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, préparait l’attentat depuis plusieurs mois avec de potentiels complices. C’est ce qu’a déclaré le procureur de Paris, François Molins dans une allocution faite jeudi à Paris. Les cinq suspects accusés de l’avoir aidé dans l’élaboration de cet attentat “ont été mis en examen et écroués […]
Il semble que le terroriste de Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, préparait l’attentat depuis plusieurs mois avec de potentiels complices. C’est ce qu’a déclaré le procureur de Paris, François Molins dans une allocution faite jeudi à Paris.
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Les cinq suspects accusés de l’avoir aidé dans l’élaboration de cet attentat « ont été mis en examen et écroués dans la nuit de jeudi à vendredi » selon Le Figaro.
Inconnus des renseignements
Quatre hommes et une femme étaient en lien avec le terroriste avant l’attentat du 14 juillet à Nice a affirmé François Molins : Ramzi A., Franco-Tunisien né le 28 novembre 1994 à Nice, Chokri C., Tunisien né le 11 juillet 1979, Mohamed Oualid G., Franco-Tunisien né le 19 février 1976, Artan H., Albanais né le 30 janvier 1978 et Enkeledja Z. Franco-Albanaise née le 3 mars 1974. Tous possédaient un casier judiciaire vierge, sauf Ramzi A., condamné six fois entre 2013 et 2015, pour des infractions de droit commun. Aucun d’entre eux n’était connu des services de renseignement.
Chokri C., Mohamed Oualid G. et Ramzi A. ont été mis en examen pour « complicité d’assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste » alors que le couple d’origine Albanaise composé d’Artan H. et de Enkeledja Z. a été mis en examen pour « infractions à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste« , tout comme Ramzi A. aussi mis en examen pour ce chef d’accusation. Ils sont accusés d’avoir fourni le pistolet dont s’est servi le terroriste pour tirer sur les policiers avant d’être tué.
Par conséquent, « le parquet a ouvert (…) une information judiciaire des chefs de participation à une association de malfaiteurs terroristes, en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes« .
En 7 jours,on est passé du dépressif au loup solitaire, à la radicalisation rapide,et enfin au réseau de complices depuis 1 an.#Niceattentat
— emmanuel berretta (@Eberretta) July 21, 2016
Un acte prémédité
François Molins a expliqué que le terroriste avait mûri son projet. Il a notamment affirmé que « l’exploitation téléphonique avait permis la découverte sur le téléphone du terroriste de plusieurs autres clichés révélateurs du caractère prémédité de son attentat« . En effet, dans le téléphone du tueur ont été trouvés une capture d’écran d’un article sur le captagon, drogue utilisée par les djihadistes, intitulé « Captagon, la potion magique des combattants » ; des photos de feux d’artifices datant des 14 et 15 juillet 2015 avec de gros plans sur la foule ; un article de Nice Matin à propos d’une personne fonçant sur la terrasse d’un restaurant et un article du 9 janvier 2016 : « L’homme tué devant le commissariat de Barbès est un Tunisien ».
Aidé par des complices
Le procureur a déclaré que 1278 appels avaient été comptés entre le terroriste et Mohamed Oualid G. sur une année et 150 contacts téléphoniques avec Chokri C. Selon le Figaro, Mohamed Oualid G. lui a écrit le 10 janvier 2015 : « Je ne suis pas Charlie… Je suis content. Ils ont amené les soldats d’Allah pour finir le travail » alors que Chokri C. lui intime dans un message Facebook datant d’avril dernier : « Charge le camion, met dedans 2000 tonnes de fer et nique, coupe lui les freins mon ami et moi je regarde« .
Des échanges qui confirment les liens entre ces individus, « qui se révèlent aussi au travers des armes et du camion » selon François Molins. En effet, des traces papillaires de Chokri C. ont été retrouvées dans le camion et une photo de Mohamed Oualid G. à l’intérieur du camion a été retrouvée dans le téléphone du tueur.
Le procureur a précisé que si le groupe Etat islamique avait revendiqué l’attentat, « le lien n’est pas établi à ce jour avec des acteurs de l’organisation terroriste Daech« . Il a par ailleurs précisé que « le pronostic vital de 15 blessés est toujours engagé » alors que l’attentat a déjà fait 84 morts.
#NiceAttentat > "15 victimes voient encore à cette heure leur pronostic vital engagé" (procureur François Molins) https://t.co/LKRUYkdnTE
— CNEWS (@CNEWS) July 21, 2016
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