Le débat sur le dispositif de sécurité de la promenade des Anglais le 14 juillet dernier à Nice bat son plein. Et des informations publiées par Libération ce jeudi 21 juillet vont dans le sens des détracteurs du gouvernement. Les accusations en négligence formulées à l’encontre de l’exécutif sont nombreuses. Alain Juppé avait affirmé très rapidement […]
Le débat sur le dispositif de sécurité de la promenade des Anglais le 14 juillet dernier à Nice bat son plein. Et des informations publiées par Libération ce jeudi 21 juillet vont dans le sens des détracteurs du gouvernement.
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Les accusations en négligence formulées à l’encontre de l’exécutif sont nombreuses. Alain Juppé avait affirmé très rapidement après le drame que si tout avait été vraiment fait, l’attentat n’aurait pas pu avoir lieu. Christian Estrosi, l’ancien maire de Nice était allé encore plus loin, estimant que le gouvernement mentait lorsqu’il assurait que les effectifs de policiers nationaux et de militaires prévus sur la promenade des Anglais avaient bien été observés.
Accusations de Christian Estrosi
Interrogé par Paris Match à la suite de l’attentat, Christian Estrosi a mis en cause la gestion de l’état d’urgence par l’exécutif et la gestion de la sécurité dans sa ville, laissant même planer le doute sur la volonté du gouvernement de protéger les citoyens français.
“Comment se fait-il qu’un camion de cette taille ait pu pénétrer comme ça dans une zone piétonne, malgré l’état d’urgence et un plan Vigipirate avancé ? Toutes ces questions exigent des réponses précises ! […] Je suis en désaccord profond avec la gestion de l’état d’urgence par l’Elysée. Tout n’a pas été fait pour garantir la sécurité de nos concitoyens. Les Français doivent savoir pourquoi.”
Pas d’agents de la police nationale à l’entrée de la zone piétonne
Libération affirme qu’aucun agent de la police nationale n’était présent sur les lieux dans les minutes qui ont précédé l’attaque, en tout cas pas au début de la zone délimitée piétonne, au croisement avec le boulevard Gambetta. Ceux-ci avaient été remplacés par des policiers municipaux aux alentours de 20h30.
Il n’y avait donc pas de véhicule de la police nationale pour barrer la route, un seul engin en tout et pour tout bloquant la promenade des Anglais. Car à la place des plots en béton et autres obstacles lourd qui avaient été utilisés pendant l’Euro, la préfecture avait prévu de mettre des voitures de la police en travers des voies d’accès. Mais ce seul véhicule n’était pas suffisant pour couvrir toute la largeur de la promenade. Ainsi le conducteur avait déporté son camion et effectué une partie de sa course meurtrière sur le trottoir. De ce point de vue, Libération explique que le dispositif mis en place ce soir-là est bien celui qui avait été prévu, mais pas celui décrit par le ministère de l’intérieur à posteriori.
Des failles mises en lumière aussi dans Le Canard Enchaîné
Dans son numéro du mercredi 20 juillet, le Canard Enchaîné revenait lui aussi sur les failles du dispositif policier, et notamment sur les accusations de l’édile. La conseillère en sécurité de Christian Estrosi, contactée par Le Canard enchaîné, expliquait que ce sont les images de vidéosurveillance qui permettaient alors d’affirmer que le nombre d’agent des forces de l’ordre n’était pas conforme aux prévisions, avant d’ajouter :
“D’ailleurs nous étions dans la foule, et les gens nous disaient : “Nous voyons plein de policiers municipaux, où sont les policiers d’Etat” ?”
L’hebdomadaire satirique nous apprenait aussi qu’un “barriérage avec filtration du public pour le 14 juillet” était prévu à l’origine, avec palpation et ouverture des sacs à la clé. Mais ce dispositif n’a finalement pas été mis en place, faute d’effectif. Des contrôles aléatoires leur ont été préférés
Mais selon les informations de l’hebdomadaire, il n’y avait pas d’irrégularité quant aux effectifs policiers sur place. Le Canard enchaîné faisait état de plusieurs véhicules disposés sur la chaussée pour bloquer la circulation, différence notable avec les informations de Libération.
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