Le débat au Parlement sur la reconduction de trois mois de l’état d’urgence débutera ce mardi 19 juillet. Des discutions qui promettent d’être houleuses, car l’unité nationale des lendemains du 13 novembre ne semble pas au rendez-vous. Les Républicains ont déjà préparé un certain nombre de conditions à leur vote en faveur de la prolongation, adoptées à […]
Le débat au Parlement sur la reconduction de trois mois de l’état d’urgence débutera ce mardi 19 juillet. Des discutions qui promettent d’être houleuses, car l’unité nationale des lendemains du 13 novembre ne semble pas au rendez-vous. Les Républicains ont déjà préparé un certain nombre de conditions à leur vote en faveur de la prolongation, adoptées à la majorité de leur Bureau Politique qui s’est réuni lundi 18 juillet.
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« Les Républicains n’accepteront de voter la reconduction de l’état d’urgence qu’à la condition qu’il protège efficacement nos concitoyens » explique le parti dans un communiqué publié lundi 18 juillet. Dans leur dix « conditions » figure la demande d’une prolongation non pas de trois mois mais « au minimum de six mois, voire au-delà pour prendre en compte les échéances de l’année 2017« .
La plupart des mesures proposées par les Républicains vont également au-delà de ce que prévoit l’état d’urgence. « Les préfets doivent pouvoir interdire toute manifestation publique dont ils considèreraient ne pas disposer des moyens nécessaires afin d’en assurer la sécurité« , poursuit le texte. Les Républicains demandent également l’expulsion de « tout étranger ayant des connexions, directes ou indirectes, avec un groupe terroriste« . Ils estiment également que « les préfets, dans le cadre élargi du décret-loi de 1938, doivent pouvoir fermer tout lieu de culte radicalisé« .
Le délit de « non-dénonciation de radicalisation » abandonné
D’autres propositions ont été soulevées lors du débat au sein du bureau politique, notamment celle d’un « délit de non-dénonciation de radicalisation », proposée par Nicolas Sarkozy. L’ancienne garde des Seaux Rachida Dati s’y est opposé, et la proposition ne figure pas dans le communiqué final du parti.
Nathalie Kosciusko-Morizet, de son côté, a évoqué la proposition de « déclarer le salafisme illégal ». « La création d’un service national » a été proposée par Eric Ciotti.
Des débats au sein du parti qui reflètent un certain nombre de divergences. Nicolas Sarkozy a profité de l’occasion pour lancer une pique à l’égard d’Alain Juppé, qui avait affirmé le 15 juillet dans Le Parisien que « Si tous les moyens avaient été pris, cela n’aurait pas eu lieu« . Sarkozy a déclaré que « Ce n’est pas raisonnable de dire que si on avait fait ceci ou cela, l’attentat n’aurait pas eu lieu« , en ajoutant qu’ »un terroriste décidé à mourir est difficile à arrêter » (Lui-même avait pourtant été très critique par rapport à la politique de Hollande dans son interview sur TF1 dimanche dernier) Alain Juppé, lui, a nuancé ses propos samedi, toujours dans les colonnes du Parisien, en affirmant que « le risque zéro n’existera jamais« .
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