Quelques heures après l’attentat qui a touché l’aéroport Atatürk d’Istanbul, et provoqué plusieurs dizaines de morts et de blessés, de nombreux réseaux sociaux ont constaté d’importants problèmes de fonctionnement en Turquie. Les autorités turques ont par ailleurs interdit la diffusion d’images de l’attaque. Et il ne serait pas étonnant que les deux événements soient liés. Ainsi en […]
Quelques heures après l’attentat qui a touché l’aéroport Atatürk d’Istanbul, et provoqué plusieurs dizaines de morts et de blessés, de nombreux réseaux sociaux ont constaté d’importants problèmes de fonctionnement en Turquie. Les autorités turques ont par ailleurs interdit la diffusion d’images de l’attaque. Et il ne serait pas étonnant que les deux événements soient liés.
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Ainsi en novembre 2015, suite aux attentats qui avaient touché Ankara et fait près de 100 morts, les médias et les réseaux sociaux avaient fait l’objet de mesures de censure stricte. Il était alors par exemple interdit de diffuser des images d’explosion ou les clichés « horribles » ou qui pourraient créer la panique. Le terme de censure était même repris par l’équivalent local du CSA, celle-ci n’étant que « partielle » mais pouvant devenir « complète » si les interdictions n’étaient pas respectées. A l’époque, les utilisateurs de twitter ne pouvaient tout simplement pas accéder au site.
En avril 2015, les autorités turques avaient également ordonné le blocage de Twitter, Facebook et YouTube. Un procureur avait à l’époque était pris en otage puis libéré par les forces de l’ordre avant de succomber à ses blessures (provoquées par la police). L’accès aux réseaux sociaux avait ainsi été interdit afin d’empêcher tout partage des photos du corps du magistrat. En mars 2014, c’est à la suite d’une affaire de corruption au centre de laquelle se trouvait le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan que les réseaux sociaux ont été « fermés » dans l’espace turc.
Facebook et Twitter ont joué un rôle important dans les mouvements de contestations qui avaient secoué la Turquie en 2013. Depuis, Erdogan, déjà au pouvoir à l’époque, affiche son hostilité envers les réseaux sociaux, qui avaient porté la voix des manifestants. « La menace aujourd’hui s’appelle Twitter. C’est là que se répandent les plus gros mensonges. Les réseaux sociaux sont la pire menace pour la société » avait-il alors déclaré.
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