Larossi Abballa avait prêté allégeance à Daech trois semaines avant le meurtre des deux policiers

L’auteur du double meurtre qui a coûté la vie à deux policiers à Magnanville dans les Yveline dans la nuit de lundi à mardi a prêté allégeance à l’Etat Islamique il y a seulement trois semaines. C’est ce qu’a annoncé le procureur de la République de Paris François Molins dans une conférence de presse qui s’est tenue ce mardi, durant laquelle le procureur est revenu sur les échanges entre le meurtrier et les policiers.

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Il savait que la personne qu’il venait d’abattre était un policier

Larossi Abbala a d’abord asséné plusieurs coups de couteau au commandant de police devant le pavillon du couple avant de se retrancher à l’intérieur où il a séquestré sa femme et leur fils de trois ans et demi. La jeune femme de 36 ans, agent administratif au commissariat de Mantes-la-Jolie a été assassinée à l’arme blanche. C’est un voisin qui a permis de donner l’alerte avant que la BAC (Brigade Anticriminalité) puis le Raid (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion) n’interviennent sur place. François Molins ajoute que le tueur n’a pas agi au hasard. Il aurait évoqué la fonction de sa victime lors des négociations avec les agents du Raid . Il connaissait  « la qualité de policier de sa victime » et a sans aucun doute prémédité son geste.

Il a agi au nom de l’Etat islamique

Larossi Abballa avait déjà été condamné pour terrorisme en 2013. Dans la soirée, il aurait déclaré son allégeance à Daech : « Il a précisé avoir fait allégeance trois semaines plus tôt au commandant des croyants de l’Etat islamique, l’émir al-Baghdadi. » Ce double meurtre serait d’après le jeune homme une « réponse à un communiqué de cet émir » qui demandait de « tuer des mécréants, chez eux, avec leurs familles ». Dans cet appel diffusé le 21 mai, Daech appelait effectivement à perpétrer des attaques terroristes contre l’Occident pendant le mois du ramadan, qui a débuté le 6 juin. L’organisation a quant à elle revendiqué ces deux assassinats. 

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Une liste de cibles à abattre retrouvée

Après une tentative de discussion vaine, les hommes du Raid ont lancé l’assaut vers minuit, dans lequel  Larosi Abballa a trouvé la mort. Le petit garçon de trois ans et demi est quant à lui sain et sauf. Les enquêteurs ont découvert des armes sur le corps de Larosi Abballa: « Trois téléphones et trois couteaux dont un ensanglanté ont été saisis » a décrit François Molins.

Le procureur de la République de Paris a enfin ajouté que trois hommes appartenant à l’entourage du meurtrier ont été mis en garde à vue dans la journée.