Alors que treize femmes accusent Denis Baupin de harcèlement et/ou d’agression sexuels et que trois d’entre elles (Isabelle Attard, Elen Debost, Sandrine Rousseau) ont décidé de porter plainte, Anaïs Bourdet, auteure du tumblr Paye Ta Shnek, et Manon Bodin du blog Les Féministes par inadvertance, co-signent une tribune pour rappeler ce qui distingue la drague du harcèlement. Un […]
Alors que treize femmes accusent Denis Baupin de harcèlement et/ou d’agression sexuels et que trois d’entre elles (Isabelle Attard, Elen Debost, Sandrine Rousseau) ont décidé de porter plainte, Anaïs Bourdet, auteure du tumblr Paye Ta Shnek, et Manon Bodin du blog Les Féministes par inadvertance, co-signent une tribune pour rappeler ce qui distingue la drague du harcèlement. Un regard insistant, une agression verbale sont-ils les premiers signes de harcèlement ?
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Le consentement
S’il ne fallait retenir qu’un mot, un seul, ça serait celui de « consentement » expliquent-elles très justement, avant de préciser :
« (…) interpeller une femme, même une seule fois, avec des propos sexistes, humiliants, insultants, menaçants ou à caractère sexuel constitue déjà une forme de harcèlement. Ensuite, aborder une femme sans tenir compte de ses réactions: si elle refuse le dialogue, qu’elle n’y consent pas, insister relève du harcèlement. Enfin, suivre une personne ou lui imposer sa présence, voire un rapprochement: en l’absence de réponse ou face à un refus, c’est que la personne ne souhaite pas échanger. Point. Cette attitude est forcément ressentie comme menaçante. »
A l’inverse, il y a drague lorsque « deux personnes échangent mutuellement de façon volontaire« . La drague est bien « un jeu de séduction, qui n’en est plus un dès lors qu’une des deux personnes ne souhaite pas/plus jouer. »
Même chose pour le libertinage, invoqué par Denis Baupin dans son interview à L’Obs :
« (…) sans consentement, ce n’est plus du libertinage, mais une forme de harcèlement voire d’agression. Et contrairement à ce qu’il affirme, la société n’est pas « moins open ». À l’époque post soixante-huitarde chère à son cœur, le libertinage se pratiquait, déjà, dans le respect du consentement mutuel des partenaires. »
« Embrasser une personne par surprise ou contre son gré : agression »
A ceux qui considèrent encore – dans une vision chevaleresque de la société – qu’une femme qui ne prononce pas un « non » clair et définitif cherche tout simplement à se faire courtiser, Anais Bourdet et Manon Bodin rappellent que les femmes savent très bien dire « oui », et invitent à faire circuler ce tableau :
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