L’ “union des droites”, ce n’est pas pour maintenant, en tout cas pas à Béziers. Entre 1500 et 2000 personnes ont répondu à l’invitation de Robert Ménard à une série de débats ce week-end portant sur les idées de la “vraie droite”. Elles ont approuvé dimanche à la majorité une cinquantaine de propositions radicales pour […]
L’ « union des droites », ce n’est pas pour maintenant, en tout cas pas à Béziers. Entre 1500 et 2000 personnes ont répondu à l’invitation de Robert Ménard à une série de débats ce week-end portant sur les idées de la « vraie droite ». Elles ont approuvé dimanche à la majorité une cinquantaine de propositions radicales pour la présidentielle de 2017, comme la « préférence nationale » à l’emploi et au logement, l’interdiction du voile islamique dans l’espace public ou encore la suppression du droit du sol.
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Mais ce rassemblement censé unifier la droite a surtout été marqué par le départ précipité de Marion Maréchal-Le Pen samedi. L’élue FN a claqué la porte à la suite d’une déclaration du maire de Béziers qui a réaffirmé son indépendance et sa volonté de ne pas être le « marchepied » du FN. « Le Front est le seul parti à défendre 80% des idées de ces gens » estime Marion Maréchal Le Pen, son parti constituant selon elle une formation actuellement « incontournable ».
Cher @RobertMenardFR, le seul "marchepied" patriotique vers l'unité et la victoire est Marine Le Pen.
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) May 28, 2016
Une petite mouvance d'extrême droite était instrumentalisée contre le FN.Elle a fait flop aujourd'hui à Béziers. Les patriotes eux avancent!
— Florian Philippot (@f_philippot) May 28, 2016
Le FN a également accueilli froidement la création par le maire de Béziers d’un mouvement citoyen baptisé « Oz ta droite », dont les débats organisés à Béziers ce week-end constituent le lancement. Si Robert Ménard ne fait pas partie du parti d’extrême droite, il a pourtant été élu en 2014 avec le soutien de la formation lepéniste. Ce qui ne l’empêche pas d’affirmer que le soutien d’ »Oz ta droite » à Marine Le Pen n’est pas garanti, expliquant qu’il soutiendra le candidat à la présidentielle qui reprendra les mesures votées au « rendez-vous de Béziers »
Un rassemblement boudé par les Républicains
Le départ de Marion Maréchal Le Pen, suivie par Gilbert Collard, a affaibli ce mouvement déjà pauvre en « têtes d’affiche » comme le rapporte Dominique Albertini, journaliste à Libération. Les Républicains ont largement boudé le rassemblement. Des personnalités en marge des grands partis comme Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France pour la présidentielle, Philippe de Villiers ou Nadine Morano ont également décliné l’invitation à un colloque dont le positionnement idéologique s’est révélé très à droite.
Ainsi, le chroniqueur du Figaro Ivan Rioufol a été hué à plusieurs reprises pour avoir tenu des propos trop nuancés sur l’immigration, et notamment avoir défendu l’assimilation des immigrés. Au contraire, la salle a été conquise par l’écrivain racialiste Renaud Camus et son analyse des rapports conflictuels entre « Français de souche » et « colonisateurs », qui selon lui déboucheront sur une « guerre civile ». Le « rendez-vous » de Béziers a surtout révélé l’isolement de Robert Ménard, qui risque de perdre, avec le FN, son principal soutien.
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