Les Lego de notre enfance auraient-ils perdu leur innocence d’antan? C’est en tous cas ce qu’affirme une équipe de chercheurs néo-zélandais de l’université de Canterbury dans une récente étude parue dans PlosOne. On se souvient évidemment tous des briques à empiler, des stations-services et des gares à construire ou même plus récemment de la maison des Simpson avec […]
Les Lego de notre enfance auraient-ils perdu leur innocence d’antan? C’est en tous cas ce qu’affirme une équipe de chercheurs néo-zélandais de l’université de Canterbury dans une récente étude parue dans PlosOne. On se souvient évidemment tous des briques à empiler, des stations-services et des gares à construire ou même plus récemment de la maison des Simpson avec la petite famille au complet même avec Maggie.
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Pourtant, il semblerait que les personnages représentant la violence physique ne soient pas si récents que ça. La première manifestation de violence date selon les chercheurs de 1978, quand le kit château-fort est sorti avec les haches, les lances et les épées, comme le rappelle BFM Business. À en croire le professeur Christoph Bartneck, « les produits Lego ne sont plus aussi innocents qu’auparavant. Il y a eu une augmentation significative de la proportion de boîtes contenant des armes. […] Aujourd’hui, près de 30 % des boîtes contiennent au moins une arme« .
De plus en plus de Lego soldats
Ce que Christoph Bartneck appelle « une course à l’armement » proviendrait d’une volonté de répondre aux désirs des fans de jeux-vidéos ultra violents comme le reprend le quotidien 20minutes. L’équipe a également fait passer un test à 161 participants âgés de 15 à 54 ans. Ces derniers ont dû pointer du doigt toutes les preuves de violences dans 1 500 images de catalogues Lego depuis 1971. Le résultat est clair : « Actuellement, environ 40% des pages contiennent un type ou un autre de violence, en particulier les scénarios où figurent des tirs et des comportements menaçants ont augmenté au fil des ans« , note l’enquête reprise par BFM Business. Et cette tendance s’accroît de 19 % en moyenne chaque année. Le grand rival de Lego, Playmobil tendrait aussi à multiplier les scénarios violents.
Le but serait de conserver toujours plus de joueurs et de maintenir l’excitation en éveil. Interrogé par Le Figaro, Gilles Brougère, professeur en sciences de l’éducation à l’université Paris-XIII se montre plus nuancé. Selon lui, si la violence a bien augmenté dans les Lego, « il ne faut pas confondre violence et représentation de la violence. Dire que les Lego sont violents, c’est comme si l’on disait que les manuels d’histoire sont violents« , juge-t-il. Selon lui, les Lego ont évolué en créant des personnages et des histoires qui vont avec. Or, dans chaque histoire peut exister un conflit. La violence et le thème du combat en général ne sont pas non plus apparus avec le Lego. « Il y a bien longtemps qu’ils (les enfants NDRL) jouent au cow-boy et aux Indiens« , estime Gilles Brougère. Pas de quoi frôler l’ulcère donc, même si on peut toujours déplorer qu’un indien soit tué dans l’histoire.
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