Les horlogers suisses sont sur le pied de guerre. L’objet de leur courroux ? Une publicité de la Fondation Gustave-Roussy publiée dans L’Express, où Sébastien Bazin, le patron d’Accor Hotels et vice-président de la fondation, déclare : “Je réussis ma vie en investissant dans la recherche, pas dans ma montre”. Ce clin d’œil plutôt drôle à la […]
Les horlogers suisses sont sur le pied de guerre. L’objet de leur courroux ? Une publicité de la Fondation Gustave-Roussy publiée dans L’Express, où Sébastien Bazin, le patron d’Accor Hotels et vice-président de la fondation, déclare : « Je réussis ma vie en investissant dans la recherche, pas dans ma montre ».
Ce clin d’œil plutôt drôle à la Rolex de Jacques Séguéla a déclenché la colère des horlogers suisses qui appellent désormais au boycott des hôtels du groupe. Dans une lettre adressée à Sébastien Bazin, le président de la Fédération de l’industrie horlogère suisse, Jean-Daniel Pasche, s’indigne (très sérieusement) en affirmant que « l’acquisition d’un produit qui suscite le rêve, l’émotion, et provoque le plaisir, est aussi légitime que tout autre investissement ».
Premier centre de lutte contre le cancer en Europe
Surtout que la Fédération de l’industrie horlogère suisse avait été alertée par un billet au vitriol de Grégory Pons qui dirige depuis 2004 Business Montres & Joaillerie (médiafacture d’informations horlogères). Ancien journaliste à Valeurs actuelles, il est surtout connu pour avoir un signé un livre sur l’extrême droite dans les années 70. De cette période, il a visiblement gardé le même ton pamphlétaire.
Pour beaucoup d’observateurs avisés, cette polémique déclenchée de l’autre côté des Alpes semble indécente au vu de l’investissement du PDG du groupe Accor au sein de Gustave Roussy. Aujourd’hui, l’institut est devenu le premier centre de lutte contre le cancer en Europe avec 70 millions de budget accordé pour la recherche. Chaque année, 40 000 personnes sont soignées et plus de 200 000 consultations sont réalisées.
Espérons que les Suisses regretteront ce mauvais coup porté à la recherche en organisant une vente aux enchères de leurs montres au profit de la lutte contre le cancer.