Les chiffres d’audiences très confidentiels des programmes cryptés de Canal +

Rien ne va plus dans le royaume de la chaîne cryptée. Canal + est en effet embarqué dans une chute depuis quelques temps. La chaîne accuse des pertes d’abonnés très importantes depuis juillet 2015. En mars, 400 000 d’entre eux étaient partis en l’espace de neuf mois. Les émissions en clair, autrefois l’un des moteurs de Canal +, s’écroulent. Le Grand Journal a des résultats médiocres tandis que les Guignols ont été passés en crypté. Quant au Petit Journal, sa star, Yann Barthès, part chez TF1.

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Le clair simple vitrine du payant

Mais Vincent Bolloré, l’homme d’affaire breton qui tente de reprendre Canal en main, avoue ne pas trop s’intéresser au clair. Pour lui, ce sont les émissions cryptées, celles réservées aux abonnés, qui doivent être développées en priorité. Le clair ne devrait alors qu’être une vitrine pour les programmes payants. Ce qui jusqu’à maintenant n’était pas réellement le cas, sauf pour le Canal Football Club, qui précède les matchs, accessibles uniquement aux abonnés. Le crypté serait la clé pour reconquérir/gagner des abonnés, à en croire le tycoon breton.

Ozap s’est penché sur les audiences des programmes réservés aux spectateurs payants. Un programme comme L’émission d’Antoine ne rassemble qu’en moyenne 60 000 personne en moyenne, ce qui est peu. Pour ce qui est des émissions autrefois en clair et désormais cryptées, les résultats ne sont pas non plus flamboyants. Que ce soit L’effet Papillon ou Les Guignols, leurs audience ont baissé drastiquement, même si les marionnettes tirent leur épingle du jeu avec 565 000 téléspectateurs en moyenne.

Si les créations originales et le cinéma rassemblent des spectateurs d’une façon satisfaisante, c’est le foot qui reste la vraie machine à abonnés de la chaîne. Le site rapporte que le match opposant l’OM au PSG a rassemblé deux millions de téléspectateurs. Ozap note d’ailleurs que c’est là un des éléments qui pousse la chaîne à entériner l’accord de diffusion avec beIN. Vincent Bolloré avait d’ailleurs expliqué à la fin du mois d’avril qu’un échec dans ces négociations pourrait conduire à la mort de Canal +.