Les frondeurs font suer Manuel Valls. Alors qu’ils ont failli réunir assez de signatures pour une motion de censure de gauche contre le gouvernement – à deux voix près – lors de l’examen de la loi travail à l’Assemblée, le Premier ministre sonne la charge contre eux et leurs alliés objectifs. Il leur a même […]
Les frondeurs font suer Manuel Valls. Alors qu’ils ont failli réunir assez de signatures pour une motion de censure de gauche contre le gouvernement – à deux voix près – lors de l’examen de la loi travail à l’Assemblée, le Premier ministre sonne la charge contre eux et leurs alliés objectifs. Il leur a même trouvé un sobriquet : « les trois ‘M' ». Comprendre : « Martine, Martinet, Martinez », comme il l’a déclaré au cours du petit déjeuner des dirigeants de la majorité le 17 mai à Matignon, selon Le Canard Enchaîné.
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Derrière ces noms à la consonance frappante, il faut entendre Martine Aubry – qui a pourtant intimé à ses troupes de ne pas voter la motion de censure de gauche –, le président de l’Unef William Martinet et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.
Décidément, il semblerait que ces trois-là aient pour dénominateur commun d’attirer à la fois la foudre de la gauche pro-Hollande et de la presse de droite : ce sont en effet les mêmes que Le Point qualifiait début mars de « derniers dinosaures » en une.
« Ces gens-là n’ont d’autre objectif que notre échec! »
Ce sont cependant les députés frondeurs qui sont les plus doués pour énerver le Premier ministre. Le 12 mai, lors du séminaire gouvernemental, Manuel Valls a en effet piqué une colère contre eux, comme le rapporte Le Canard :
« La démonstration est définitivement faite que ces gens-là n’ont d’autre objectif que notre échec ! Ils ont franchi une frontière. pour s’attaquer au président de la République et au chef du gouvernement, ils ont tout fait pour rassembler 58 signataires, jusqu’à prendre avec eux Jean Lassalle (député ex-bayrouiste) et Thomas Thévenoud »
« Leur mauvaise foi est à pleurer »
Aussi a-t-il conseillé aux ministres de choyer comme il se doit les députés, alors que la seconde lecture du texte de la loi travail approche, et que la menace d’une motion de censure plane toujours : “Quand vous vous déplacez, n’oubliez pas de prévenir les élus et de les associer à votre visite.”
Lors de ce séminaire, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, en a rajouté une couche : « S’entendre dire, alors qu’on connaît les programmes de Juppé et de Fillon, qu’on fait une politique de droite est insupportable. Leur mauvaise foi est à pleurer. » Et Valls de conclure par la menace d’un « clash » si les frondeurs tentent de nouveau de déposer une motion de censure… Ambiance.
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