La réalité virtuelle fait parler d’elle depuis quelque temps, très majoritairement en bien. L’effervescence autour des nouveaux développements de cette technologie est palpable. Les articles sont nombreux, de Fortune qui y voit un possible nouvel Eldorado à Wired qui consacre plus de dix pages à l’une des nouvelles licornes du secteur. Les innovations sont majeures et […]
La réalité virtuelle fait parler d’elle depuis quelque temps, très majoritairement en bien. L’effervescence autour des nouveaux développements de cette technologie est palpable. Les articles sont nombreux, de Fortune qui y voit un possible nouvel Eldorado à Wired qui consacre plus de dix pages à l’une des nouvelles licornes du secteur. Les innovations sont majeures et les applications multiples. Cependant peu de personnes ou de publications se sont penchées sur le côté sombre de la technologie ou les potentiels abus qui peuvent en ressortir.
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Pourtant l’horreur approche, si on croit le titre d’un article du New Yorker sur le sujet publié le 15 mai. L’auteur revient sur la terreur ressentie lors d’une démonstration mise en place par Capcom, géant japonais du jeu vidéo. Un petit film d’horreur de quelques minutes, gavé des clichés du genre. Mais le recul n’est pas le même que lorsque l’on lit un livre ou regarde un film, si l’on en croit les différents acteurs interrogés par le journaliste. Et si la douleur infligée au héros du court-métrage n’a pas de réalité physique, elle semble, sur l’instant, bien réelle.
Des traumas bien réels
L’immersion est le maître mot de la réalité virtuelle. Tout est développé et mis en place pour que le cerveau croit que le spectacle auquel il assiste est bien réel. Mais les effets psychologiques sont eux aussi bien réels, à en croire plusieurs personnes qui ont travaillé sur ce sujet. Au point que certains chercheurs pensent sérieusement à évaluer l’état mental des personnes utilisant des systèmes de réalité virtuelle pour s’assurer qu’aucun trouble n’apparaisse.
https://www.youtube.com/watch?v=Vt4uzrjCeL0
Si l’utilisation de tels appareils est envisagée à des fins thérapeutiques, notamment pour traiter les traumatismes de vétérans, certains chocs émotionnels pourraient s’apparenter à un genre de torture si l’on en croit l’article du New Yorker. Il ne reste plus qu’à espérer que les usages du Rift ou des Google Cardboard ne nous mènent pas à un futur à la Matrix ou à des usages traumatiques comme dans eXistenz de David Cronenberg.
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