Lundi 31 juillet, le Conseil d’Etat a confirmé l’ordonnance du tribunal administratif de Lille sur la situation des migrants à Calais. Estimant que les “conditions de vie des migrants” révèlent une “atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales“, la plus haute instance de juridiction a validé l’ordre d’installer des dispositifs sanitaires. Une décision à […]
Lundi 31 juillet, le Conseil d’Etat a confirmé l’ordonnance du tribunal administratif de Lille sur la situation des migrants à Calais. Estimant que les « conditions de vie des migrants » révèlent une « atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales« , la plus haute instance de juridiction a validé l’ordre d’installer des dispositifs sanitaires. Une décision à laquelle Natacha Bouchart, maire Les Républicains (LR) de Calais, s’est farouchement opposée.
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La mairie de Calais maintient le bras de fer
Ré-affirmant qu’elle n’installerait « ni douche, ni toilettes » afin d’éviter que ne « se recréent autour des squats ou des bidonvilles », la maire de Calais a réitéré par voie de communiqué son refus de venir en aide aux migrants. « Si le gouvernement veut le faire, il devra réquisitionner le terrain », a-t-elle ajouté.
La maire de Calais @NatachaBouchart annonce à l'instant qu'elle refuse d'installer les points d'eau pour les migrants. pic.twitter.com/M6VL0UqKPO
— L'Auberge des Migrants (@AubergeMigrants) July 31, 2017
En rejetant la décision de justice du Conseil d’Etat, la mairie de Calais se condamne à payer 100€ d’amende par jour. « C’est déjà inscrit dans le budget des dépenses imprévues de la ville », a soutenu Natacha Bouchart, comme pour se justifier. « Je préfère payer cela plutôt que d’encourager une situation qui mènerait à 10 000 migrants à Calais dans un an », a-t-elle ajouté en faisant référence à la « jungle » démantelée en automne dernier qui aurait compté jusqu’à 7 000 personnes.
La préfecture annonce l’installation de sanitaires d’ici la semaine prochaine
Selon Le Monde, le préfet du Pas-de-Calais, Fabien Sudry, a annoncé mercredi 2 août à la sous-préfecture de Calais qu’il mettrait en place les premiers dispositifs sanitaires à partir de la semaine prochaine, conformément aux demandes exprimées par le Conseil d’Etat.
Sans donner plus de détails, Fabien Sudry a déclaré que des « toilettes publiques, des citernes pour l’accès à l’eau et des douches » seraient mises à la disposition des « plus vulnérables« . Avant d’ajouter, se pliant au refus de la mairie, que les dispositifs seraient installés hors du centre de Calais.
Fabien SUDRY a présenté la mise en place opérationnelle des mesures d'aide aux #migrants du #calaisis pic.twitter.com/UY1XRzAaaW
— Préfet Pas-de-Calais 🇫🇷🇪🇺 (@Prefet62) August 2, 2017
« Je rencontrerai les associations et je serai en relation avec la municipalité pour arrêter un dispositif le plus adapté possible« , a-t-il expliqué avant d’estimer à 450 personnes le nombre total de migrants dans le Calaisis.
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