“Rémigration“, “racisme positif“, “musique nègre“, “congoloide“, “idéologie cosmopolite“…Les affligeantes expressions d’Henry de Lesquen ont fait le tour du web. Un salmigondis d’outrances qui lui a finalement coûté sa place à la présidence de Radio Courtoisie, poste qu’il occupait depuis dix ans. “Lesquen était très isolé” “La radio libre du pays réel et de la francophonie“. […]
« Rémigration« , « racisme positif« , « musique nègre« , « congoloide« , « idéologie cosmopolite« …Les affligeantes expressions d’Henry de Lesquen ont fait le tour du web. Un salmigondis d’outrances qui lui a finalement coûté sa place à la présidence de Radio Courtoisie, poste qu’il occupait depuis dix ans.
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« Lesquen était très isolé »
« La radio libre du pays réel et de la francophonie« . Ainsi se définit l’ultra-droitière Radio Courtoisie, jusqu’ici présidée par le très polémique Henry de Lesquen. L’homme de toutes les provocations : négationniste, il se demande si « les rescapés de la Shoah ont vécu les horreurs qu’ils ont racontées » et considère le Mémorial de la Shoah comme « un tas d’âneries« , raciste, il fustige « la musique nègre […] une musique obscène de part en part » qui « s’adresse au cerveau reptilien« , et aime à dire que « la lutte des races a supplanté la lutte des classes« . A force de logorrhées, celui que L’express surnomme « le multirécidiviste de la haine » est allé trop loin, même pour ses confrères. Le 1er juillet, le conseil d’administration de Radio Courtoisie a signé l’arrêt de ses fonctions de président.
Secrétaire de la radio « patriote », la journaliste Dominique Paoli approfondit du côté de Marianne les raisons de ce virage décisionnel. Elle décrit un homme « très isolé », dont les déclarations incendiaires ont finit par lasser « les membres du conseil d’administration »…qu’il avait lui-même nommé. De Président, Henry de Lesquen est passé au rang de marginal.
« Quand il a compris qu’il allait être mis en minorité, il a tenté de nommer de nouveaux membres juste avant la réunion du conseil d’administration, mais celui-ci a bloqué la manœuvre et il s’est retrouvé en minorité » développe Paoli.
La nouvelle présidente de Radio Courtoisie n’est pas avare en euphémismes à l’égard de l’icone de la fachosphère, dont elle déplore « les excès et les déclarations intempestives, qui nous ont souvent choqués« .
« Une soumission au politiquement correct »
Mais le départ d’Henry de Lesquen ne suscite pas pour autant l’adhésion au sein de l’extrême-droite. Familier du journal Rivarol, l’homme qui eut un temps le projet de « démonter la Tour Eiffel » peut compter sur le fraternité de Jérôme Bourbon, « antisémite décomplexé » et controversé directeur de l’hebdomadaire « d’opposition nationale« . Celui-ci déplore au fil d’un billet une prétendue « soumission au politiquement correct » dont les responsables seraient « les tièdes, les faux amis, les timorés, les duplices« .
Si l’intéressé fulmine sur son éviction, « un putsch manigancé par un trio d’individus envieux et incompétents » accuse-t-il au gré d’un podcast YouTube, les internautes n’ont pas finit de goûter à sa fameuse « liberté d’expression« . Très actif sur les réseaux sociaux où il génère insultes, soutiens et dérision « trollesque« , la figure rétrograde s’est même récemment fendue d’une pique à l’adresse de la défunte Simone Veil. Rien ne semble arrêter celui qui en janvier dernier écopait d’une amende de 16 000 euros pour « provocation à la haine et contestation de crime contre l’humanité ».
https://twitter.com/lesquenofficiel/status/882845660218785793
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