Invité de FranceInfo lundi 3 juillet, Benoît Hamon a jugé « un peu ridicule » la « posture jupitérienne » adoptée par E. Macron.
Benoît Hamon qui vient tout juste de quitter le Parti Socialiste pour fonder le Mouvement du 1er Juillet a raillé les références répétées à la mythologie grecque du Président de la République.
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Alors en campagne, Emmanuel Macron avait déclaré dans un entretien au magazine Challenges « François Hollande ne croit pas au « président jupitérien ». Il considère que le Président est devenu un émetteur comme un autre dans la sphère politico-médiatique. Pour ma part, je ne crois pas au président « normal ». Les Français n’attendent pas cela. Au contraire, un tel concept les déstabilise, les insécurise. »
« Jupiter, c’est ridicule » dit Hamon, qui rappelle : « Hermes était aussi le dieu des voleurs » « pour le ministre de l’Economie c’est embêtant » pic.twitter.com/sfxdpwc5b4
— franceinfo (@franceinfo) 3 juillet 2017
Moquant Bruno Le Maire qui s’était présenté lors d’une conférence à New-York comme « Hermès, the messenger of Jupiter« , l’ex-candidat du PS a rappelé qu’Hermès était aussi « le Dieu des voleurs« , « embêtant pour un ministre de l’économie« .
« Vu la campagne que j’ai menée, cette posture jupitérienne, je la trouve un peu ridicule moi »
Benoît Hamon avait annoncé samedi sa décision de quitter le Parti Socialiste lors de l’inauguration de son « Mouvement du 1er Juillet » qui affiche l’ambition de « refaire la gauche » et qui se revendique horizontal, participatif et citoyen. Il avait affirmé lors de son discours “Face à Jupiter, nous serons des légions de Prométhée, pour faire circuler le pouvoir, la connaissance et les idées”.
« A un moment il faut atterrir » a ajouté B. Hamon qui considère que pour incarner une figure forte, il n’est pas nécessaire de se revendiquer de la mythologie grecque. Il dénonce en parallèle ce qu’il juge être la nature non-démocratique de cette conception du pouvoir : » le Mont Olympe où vivent les Dieux est exclusivement réservé aux Dieux, c’est une image un peu curieuse, non ?« .
Cette déclaration du candidat malheureux aux élections présidentielles et législatives intervient le jour où E. Macron réunit les députés et sénateurs en congrès à Versailles. Certains ont estimé que la décision du Président de la République revenait à court-circuiter son Premier Ministre qui doit faire son discours de politique générale à l’Assemblée Nationale le lendemain. Certains députés, et notamment ceux de la France Insoumise, ont annoncé qu’ils boycotteraient la séance.
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