Raz de marée. A cinq jours du premier tour des législatives, l’expression est assénée jusqu’à plus soif pour désigner les éventuels résultats d’En Marche. Le parti d’Emmanuel Macron pourrait atteindre la majorité absolue. Et comme nous le dévoile Le Canard Enchaîné dans son numéro du sept juin, l’actuel président de la République est loin de feindre son […]
Raz de marée. A cinq jours du premier tour des législatives, l’expression est assénée jusqu’à plus soif pour désigner les éventuels résultats d’En Marche. Le parti d’Emmanuel Macron pourrait atteindre la majorité absolue. Et comme nous le dévoile Le Canard Enchaîné dans son numéro du sept juin, l’actuel président de la République est loin de feindre son enthousiasme dès qu’il s’agit d’évoquer lesdites intentions de votes.
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« Tout ce qui est affublé du sigle des vieux partis est condamné »
« Nous allons avoir beaucoup d’élus, presque trop, il va falloir les encadrer de près pour éviter le foutoir » aurait déclaré Emmanuel Macron à ses conseillers, à en croire le palmipède satirique. Optimiste, le chef de l’Etat parie déjà sur un pronostic : plus de quatre-cent députés estampillés En Marche – sur un total de 577. « Tout ce qui est affublé du signe des vieux partis est condamné« , aurait-il conclut, peu après l’annonce des résultats de son parti « ni de gauche ni de droite » à l’étranger. Dans chacune des onze circonscriptions hors-métropole, les candidats d’En Marche arrivent en tête, à plus de 50% des voix dans huit d’entre elles.
Forcément, du côté de l’hexagone, le premier tour des législatives fait rêver le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, certain qu’EM dépassera « le seuil des quatre cent députés« , non sans préciser qu' »effet des vagues » oblige, « des gens valables vont se faire battre par des gens de faible valeur ». Effet des vagues…ou raz de marée, à en lire les propos de Jean-Paul Delevoye rapportés par Le Canard Enchaîné. Le chargé des investitures d’En Marche voit déjà la majorité absolue se profiler à l’horizon mais invite à la prudence :
« Nous risquons d’être dépassés par l’ampleur de notre succès. Des dizaines de députés pourraient poser problème, ne serait-ce que par leurs activités de conseil, il va falloir surveiller tout ça »
« L’implosion du système »
« On va vivre l’implosion du système, un effet de souffle » renchérit l’ancien ministre socialiste Jean-Marie Le Guen, qui voit d’ici les candidats d’En Marche « récupérer face à la gauche les voix de la droite et face à la droite les voix de la gauche » au second tour des législatives. Comme le détaille le palmipède, la température monte du côté des deux camps, François Baroin prédisant aux Républicains « une très grosse dérouillée« , déculottée qui l’incite déjà à « [compter] les jours avant la quille […] comme les taulards« .
« On assistera, si les sondages se confirment, à un raz-de-marée puissant pour le parti d’Emmanuel Macron » assure de son côté le journaliste politique Jeff Wittenberg, « la République en marche obtiendrait plus des trois quarts des sièges, entre 385 et 415 députés. Les autres n'[auront] presque que des miettes. Avec une grosse centaine de sièges pour la droite, elle constituerait le principal bloc d’opposition« . Une forte conviction, chiffres à l’appui, à deux doigts de nous faire sombrer dans « le vertige des pronostics« , comme le titre justement Le Canard Enchaîné. Alors, le fameux « système » implosera-t-il bel et bien ? Verdict dans une semaine.
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