Lundi 11 janvier, Benjam Ansellem, professeur en matières juives à l’insltitut franco-hébraÏque La Source à Saint Tronc, le quartier juif de Marseille, est attaqué par un lycéen kurde de 16 ans armé d’une machette et se revendiquant de Daech. Il est blessé dans le dos. Depuis, comme le raconte Le Monde qui l’a rencontré, il a […]
Lundi 11 janvier, Benjam Ansellem, professeur en matières juives à l’insltitut franco-hébraÏque La Source à Saint Tronc, le quartier juif de Marseille, est attaqué par un lycéen kurde de 16 ans armé d’une machette et se revendiquant de Daech. Il est blessé dans le dos. Depuis, comme le raconte Le Monde qui l’a rencontré, il a troqué sa kippa pour une casquette bleue:
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« Avant qu’on me le dise, avant d’arriver chez les policiers, je n’ai pas eu de doute, il voulait me tuer. Je l’ai senti tout de suite, j’ai vu la force des coups avec laquelle il me tapait. Son regard, c’était de la haine et de la haine. Je me suis protégé avec un livre que j’avais à la main et avec ma sacoche. Pour moi, c’est un terroriste qui veut tuer. »
« Je ne comprends pas qu’on ait envie de tuer à 15 ans alors qu’on devrait avoir une seule envie, celle d’une vie heureuse. »
« Encore sous le choc« , Benjamin Ansellem assure ne pas avoir « spécialement de colère envers [son agresseur] »: « ça me surprend moi-même. Je ne comprends pas qu’on ait envie de tuer à 15 ans alors qu’on devrait avoir une seule envie, celle d’une vie heureuse. »
Désormais, ce père de cinq enfants a peur d’aller dehors, et d' »aller de l’avant ». Il est aidé par deux psychologues de l’association Aide victimes actes délinquants (AVAD) qui lui ont conseillé d’attendre d’être tout à fait remis pour reprendre son enseignement en classe de CM2. « Pour enseigner aux enfants le respect des parents, des autres, il faut être apaisé, entier. Si je ne leur amène qu’une moitié de moi-même, ça ne va pas les aider beaucoup. Il me faut du repos et me reconstruire. »
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