Le philosophe Alain Finkielkraut entre, ce jeudi 28 janvier 2016, à l’Académie française, institution dont l’objectif premier est de réfléchir à l’usage de la langue française et de la perfectionner. RTL rappelle que sa nomination en 2014 n’avait pas fait l’unanimité : il avait certes recueilli 16 voix sur 28, “mais son nom avait été […]
Le philosophe Alain Finkielkraut entre, ce jeudi 28 janvier 2016, à l’Académie française, institution dont l’objectif premier est de réfléchir à l’usage de la langue française et de la perfectionner. RTL rappelle que sa nomination en 2014 n’avait pas fait l’unanimité : il avait certes recueilli 16 voix sur 28, « mais son nom avait été barré d’une croix, en signe de désaveu, sur huit bulletins. »
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Sur France Culture, où il anime d’habitude l’émission Répliques, il s’est ce jeudi livré à un exercice particulier, celui de l’autoportrait :
« Si je dois donner ma pièce d’identité : je suis juif. Je n’ai pas été élevé dans la tradition juive mais dans l’obsession juive, puisque mes parents étaient des rescapés. Deuxième élément de mon identité: je suis français. Mais au départ, ce n’était rien de spécial. Ce n’était pas mon identité mais ma carte d’identité. »
« L’incarnation de la résistance de la civilisation »
Il a fait mention de l’institution qui l’accueille, notamment critiquée pour l’âge avancé de ses pensionnaires :
« Ma candidature à l’Académie française avait quelque chose de fortuit, de contingent. Mais je me suis rendu compte que l’académie française était peut-être autrefois l’institution de la bourgeoisie triomphante, mais que face à la nouvelle élite, arrogante et barbare, elle est l’incarnation de la résistance de la civilisation. »
Il a également abordé sa sulfureuse réputation:
« ‘Réactionnaire‘ est un mot qui m’est accolé depuis un certain nombre d’années. C’est un mot que je rejette, car il vise à me mettre hors débat. »
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