Quelques heures avant le remaniement du 11 février 2015, Fleur Pellerin était sûre d’elle : “J’en suis à mon troisième ou quatrième remaniement, je suis très sereine maintenant“, avait-elle déclaré devant les caméras de BFMTV. La ministre de la Culture a finalement été évincée du gouvernement, remplacée par la plus méconnue Audrey Azoulay. Interrogée par l’Obs […]
Quelques heures avant le remaniement du 11 février 2015, Fleur Pellerin était sûre d’elle : « J’en suis à mon troisième ou quatrième remaniement, je suis très sereine maintenant« , avait-elle déclaré devant les caméras de BFMTV. La ministre de la Culture a finalement été évincée du gouvernement, remplacée par la plus méconnue Audrey Azoulay.
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Interrogée par l’Obs pour la première fois depuis son éviction, Fleur Pellerin est revenue sur ces derniers jours ainsi que ces « quatre années au gouvernement, à l’Economie numérique, puis au Commerce Extérieur et enfin à la Culture« , soldées « en quatre minutes« , comme elle le décrit.
La journaliste de l’hebdomadaire l’a d’abord interrogée sur l’extrait catastrophique (en terme de communication) d’un documentaire diffusé en septembre 2015, où l’on voit François Hollande donner des conseils gênants à Fleur Pellerin en 2014 alors qu’elle vient d’être nommée ministre de la Culture (« Vois Jack ! Jack [Lang, ndlr], il a des idées… » (…) « Vois-le, il sera ravi ! » « Il faudra aller au spectacle aussi ». Trop dur… « Tous les soirs… Il faut que tu te tapes ça ») :
« ‘Va au spectacle et flatte !’ : j’avais pris ces mots du président pour une boutade, en fait ils étaient ma feuille de route », assène Fleur Pellerin à l’Obs.
« Je me demande de qui on parle ? »
Elle a également parlé de la difficulté de faire bouger les lignes et de redistribuer une partie des fonds du ministère différemment :
« Demander à ceux qui ont beaucoup de redistribuer à ceux qui n’ont rien demande du courage politique. Je ne voulais pas que ce ministère soit celui du 1% qui va à l’Opéra et à la Comédie-Française. J’ai vu très souvent le président, et il ne m’a jamais signifié que je faisais fausse route. »
Et de continuer sur son image :
« Alors quand je lis que j’ai un bilan mitigé, que je ne suis pas très populaire dans les milieux culturels, je me demande de qui on parle. De ceux qui sont très présents sur les plateaux de télévision et dans les cocktails parisiens ? Ou de ceux qui participaient aux Assises de la jeune création que j’ai organisées ? »
« Je ne solde pas vingt ans de militantisme en quatre minutes »
Elle est également revenue sur la « polémique » après qu’elle avait admis ne pas avoir lu de livres de Patrick Modiano :
« Le jeu qui consiste à cracher des fiches de lecture s’apparente pour moi à une forme de malhonnêteté vis-à-vis des Français. Je ne parle que des livres que j’ai lus »
L’ex-ministre conclut qu’elle ne compte pas se retirer de la politique, précisant qu’elle « ne solde pas vingt ans de militantisme en quatre minutes« .
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