Le Figaro publie mardi 15 mars, un nouveau témoignage de victime d’attouchements par un prêtre lyonnais dans les années 1990, plongeant le diocèse un peu plus dans la tourmente, après le scandale d’agressions sexuelles sur des scouts. Renommée Pierre par le Figaro, la victime est un homme de 42 ans, père de famille, occupant aujourd’hui un […]
Le Figaro publie mardi 15 mars, un nouveau témoignage de victime d’attouchements par un prêtre lyonnais dans les années 1990, plongeant le diocèse un peu plus dans la tourmente, après le scandale d’agressions sexuelles sur des scouts.
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Renommée Pierre par le Figaro, la victime est un homme de 42 ans, père de famille, occupant aujourd’hui un « poste de premier plan dans un ministère ». Au début des années 1990, alors qu’il avait 15 ans, Pierre rencontre un prêtre lyonnais, le père Jérôme Billioud, de l’ensemble paroissial La Croix Rousse, à l’occasion d’un pèlerinage à Lourdes. « Il avait 15 ans de plus que moi, il était comme un grand frère, un père de substitution« , confie-t-il au Figaro. Pierre raconte qu’un soir, dans une chambre d’hôtel, « le père Billioud a commencé à se frotter et à se masturber contre [lui] ». « J’étais très gêné, poursuit-il, je ne savais pas quoi faire. J’ai fini par dormir par terre et j’ai fait comme si rien ne s’était passé« .
Quelques années plus tard, Pierre recroise le prêtre à Lourdes, qui tente de réitérer ses attouchements. « J’ai dit stop mais j’étais une nouvelle fois tétanisé. C’était horrible« , témoigne la victime. La honte et la culpabilité l’empêche de dénoncer Jérôme Billoud. Ce n’est en 2009, que Pierre, alors âgé de 35 ans, se décide à porter plainte, encouragé par un médecin. Il fait à ce moment là la rencontre du cardinal Barbarin, « parfaitement au courant« , des agissements du père Billoud.
« Le cardinal m’a demandé pardon au nom du prêtre. Je suis choqué qu’il n’ait pas pris la mesure du problème et qu’il se soit abrité derrière la prescription pénale. […] Barbarin n’a pas voulu faire ce ménage, il a mis de la poussière sous le tapis pendant des années et maintenant, tout lui explose à la figure. »
La première plainte de Pierre avait été classée en 2009, pour cause de prescription, mais il sera réentendu par la justice dans le cadre d’une enquête pour « non-dénonciation de crime » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Jérôme Billoud dit ne pas se souvenir des faits racontés par Pierre. Quant au cardinal Barbarin, il a fait part, dans un communiqué, de son incompréhension face à cette plainte, et a appelé « solennellement à ce que chacun laisse la justice enquêter dans la sérénité« , tout en demandant à ce que « soient respectés ses droits, son honneur et la présomption d’innocence« .
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