Quel est le portrait robot de la victime de violences conjugales ? L’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) vient de publier une étude permettant de l’établir : femme, moins de 25 ans, avec un compagnon plus âgé au niveau d’études moins élevé, et handicapée. Cette enquête, effectuée sur deux ans conjointement avec l’Insee […]
Quel est le portrait robot de la victime de violences conjugales ? L’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) vient de publier une étude permettant de l’établir : femme, moins de 25 ans, avec un compagnon plus âgé au niveau d’études moins élevé, et handicapée. Cette enquête, effectuée sur deux ans conjointement avec l’Insee permet de mieux cerner le profil des victimes de violences et de leurs agresseurs.
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Sans surprises, les femmes sont plus majoritairement victimes de violences au sein de leur foyer que les hommes : elles représentent 1,8% de la population, contre 0,8% des hommes. Dans Le Monde, Cyril Rizk, responsable des statistiques à l’ONDRP, explique que les femmes et les hommes ne sont pas confrontés aux mêmes types de violences : « près de 50 % des femmes victimes disent avoir subi trois actes de violence ou plus sur deux ans, et plus de 45 % ont subi au moins un acte avant la période de l’enquête. C’est une violence chronique. Alors que chez les hommes victimes, c’est l’acte unique qui est majoritaire« .
Les femmes jeunes et handicapées plus exposées aux violences
L’étude dévoile également que les femmes jeunes sont plus victimes de violences : 3,5% dans la tranche des 18-24 ans contre 2,2% chez les 25-34 ans et 1,5% parmi les 55-64 ans. Il est cependant possible que ce nombre plus élevé soit lié au fait que les plus jeunes sont plus enclins à dénoncer les violences qu’ils subissent, selon Ernestine Ronai, coordinatrice de la Mission interministérielle de protection des femmes contre les violences et de lutte contre la traite des êtres humains (Miprof).
Le risque de violence est également majoré quand le conjoint est plus vieux d’au moins 5 ans que sa victime. Il l’est encore plus lorsqu’il a un faible niveau de diplôme : la proportion de femmes victimes de violences passe de 1,4% chez celles qui vivent avec un homme qui a le bac ou un diplôme du supérieur, à 2,5% quand celui-ci est peu ou pas diplômé. La proportion de femmes victimes de violence est encore plus importante, allant jusqu’à 4%, des femmes de niveau bac ou diplômées du supérieur sont en couple avec des conjoints sans diplôme ou peu diplômés. Dernière révélation marquante : les personnes, surtout les femmes, handicapées risquent plus d’être exposée aux violences conjugales : chez ces personnes, le taux de femmes victimes de violences s’élève à 3,9%.
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