Dans un entretien exclusif à l’AFP jeudi 24 mars, le secrétaire général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a estimé que le monde devait se prémunir contre le risque de “terrorisme nucléaire“, assurant que “le terrorisme se répand et la possibilité que des matériaux nucléaires soient employés ne peut pas être exclu.” Selon […]
Dans un entretien exclusif à l’AFP jeudi 24 mars, le secrétaire général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a estimé que le monde devait se prémunir contre le risque de « terrorisme nucléaire« , assurant que « le terrorisme se répand et la possibilité que des matériaux nucléaires soient employés ne peut pas être exclu. » Selon lui, les 127 Etats membres de l’AIEA (agence sous l’égide de l’ONU) « doivent manifester un intérêt accru à renforcer la sécurité nucléaire. »
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Selon le quotidien belge La Dernière heure, les frères Bakraoui, responsables des attentats ayant frappé Bruxelles le 22 mars, auraient filmé dix heures durant un haut responsable du développement du nucléaire en Belgique. La Belgique et la France ont renforcé la sécurité autour de leurs centrales respectives.
L’Etat islamique pourrait-il se doter d’une bombe H ?
Mais, outre le risque d’attaque directe sur une centrale, le patron de l’AIEA craint que des terroristes ne parviennent à fabriquer leur propre bombe H. Sur les vingt dernières années, l’agence a ainsi recensé près de 2800 cas de trafic, détention illicite ou perte de matériaux radioactifs. « Il est très possible que ce ne soit que la partie émergée de l’iceberg » a-t-il commenté.
D’après lui, dans la mesure où le nucléaire est « désormais une technologie ancienne« , « les terroristes ont les moyens, les connaissances et les informations » nécessaires à la réalisation d’une bombe H, précisant qu’une quantité de plutonium de la taille d’un pamplemousse suffirait à en confectionner une de type « rudimentaire« .
Yukyia Amano se dit plus particulièrement inquiet de la capacité de l’Etat islamique à confectionner « des bombes sales suffisantes pour semer la panique dans n’importe quelle grande ville du monde ». Réalisée à l’aide de matériaux nucléaires présents dans les hôpitaux ou les universités, et non avec de l’uranium enrichi ou du plutonium, et déclenchée à l’aide d’un mécanisme explosif classique, une telle bombe lâcherait des substances radioactives.
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