Projet ambitieux, porté depuis de longues années par Cédric Klapisch qui, sans être un cinéaste de génie, a su signer quelques comédies efficaces, on attendait de Peut-être qu’il soit cet objet trop rare : un gros film français populaire mais pas vulgaire, un spectacle du samedi soir intelligent et distrayant. D’où hénaurme déception. Peut-être se […]
Projet ambitieux, porté depuis de longues années par Cédric Klapisch qui, sans être un cinéaste de génie, a su signer quelques comédies efficaces, on attendait de Peut-être qu’il soit cet objet trop rare : un gros film français populaire mais pas vulgaire, un spectacle du samedi soir intelligent et distrayant. D’où hénaurme déception. Peut-être se résume à deux idées, même pas originales. 1. Paris sous les sables, transformé en utopie pacifique et métissée (c’est Mad Max retourné), 2. un père et sa descendance se retrouvent dans le futur (c’est Retour vers le futur inversé). Largement dévoilés par l’affiche et la bande-annonce, ces deux éléments ne constituent plus vraiment une surprise à la vision du film ; et une fois posés, circulez, il n’y a plus rien à voir : une déclinaison peu inventive du décor, un vide scénaristique sidéral à peine égayé par quelques répliques plutôt drôles mais tout à fait anecdotiques. Si on comparait les grosses productions à des voitures haut de gamme, on pourrait dire que les Américains livrent souvent de belles Mercedes. De Klapisch, on attendait disons une Safrane (bon produit quand même) : on se retrouve avec une R12 diesel sans essence, irrémédiablement ensablée dans les dunes de nos espoirs déçus.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}