Le 20 avril, le géant de la photo éphémère a proposé à ses utilisateurs un filtre leur permettant de se transformer en Bob Marley. Après les chiens, les vomissements arc en ciel et le filtre Roy Liechtenstein, Bob Marley semblait être une bonne idée. Malheureusement pour Snapchat, ce filtre n’a pas du tout amusé et a […]
Le 20 avril, le géant de la photo éphémère a proposé à ses utilisateurs un filtre leur permettant de se transformer en Bob Marley. Après les chiens, les vomissements arc en ciel et le filtre Roy Liechtenstein, Bob Marley semblait être une bonne idée. Malheureusement pour Snapchat, ce filtre n’a pas du tout amusé et a même provoqué une vague de réactions très négatives.
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Le Blackface ne passe pas
L’appropriation culturelle, c’est le fait d’adopter un signe distinctif propre a une culture différente de la sienne. Et les internautes ont visiblement vu d’un très mauvais œil ce nouveau filtre proposé par Snapchat. Le hashtag #blackface a ainsi rapidement pris de l’ampleur sur la Toile.
@Snapchat celebrates 4/20 with #blackface of Bob Marley. Not only is it racist but also blatant cultural appropriation
— PLUMAS at VCU (@plumasvcu) April 20, 2016
https://twitter.com/mskathykhang/status/722788183805546498
Please avoid using the #Snapchat Bob Marley filter. Blackface is blackface. (& if you think blackface isn't racist we got problems)
— matt 🇵🇷 (@MattMNazario) April 20, 2016
« Une mascotte de la beuh pour les hippies »
Ce n’est pas tout, le jour choisi par Snapchat pour diffuser ce filtre (le 20 avril) est lourd de sens. Mercredi avait lieu dans le monde entier une célébration de la marijuana en référence aux Waldos, groupes d’étudiants qui se retrouvaient tous les après-midi a 4h20 (ou 16h20) dans les années 70, pour partir à la recherche d’une légendaire plantation de weed abandonnée près de la caserne des gardes-côtes de Point Reyes (Cap de la côte Pacifique californienne). Le mot s’est diffusé par la suite dans le vocabulaire des fumeurs et est devenu plus tard un code pour parler d’herbe sans que les parents et les profs ne savent de quoi on parle.
L’idée d’associer Bob Marley à la journée internationale de la weed a tout d’un couac ; Bob Marley était avant tout un grand défenseur de la condition noire, de l’égalité et la contestation. De plus seules deux de ses chansons ont pour unique sujet la weed (Kaya et Easy Skaning), sur une oeuvre colossale. Les fans du monde entier se sont donc révoltés pour rappeler au monde les Get up Stand up, Redemption Song, Crazy Baldhead et Rat Race, hymnes du Tuff Gong (surnom de Bob Marley).
The reduction of Bob Marley to a weed mascot for hippies is smh. @Snapchat are morons. #blackface
— Himothy 🇯🇲 🇨🇦 (@VancouverTim) April 20, 2016
https://twitter.com/kekoz/status/722874624946663425
Pour détendre l’atmosphère, Rohan Marley, l’un des fils de Bob Marley a posté une vidéo sur son compte Twitter avec le filtre de son père et en fond le morceau mythique Could You Be Loved.
Why my lip so funny #420 😂 pic.twitter.com/HnY3rDKllN
— Rohan Marley (@Romarley) April 21, 2016
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