Même pour louer un logement sur Airbnb en 2016, il vaut mieux être un homme, blanc, aisé et d’une trentaine d’années. Si vous êtes noir, musulman ou handicapé, cela peut s’avérer plus compliqué. C’est pour lutter contre ces discriminations que la plateforme de location de logement a prévenu ses utilisateurs ce weekend de la mise […]
Même pour louer un logement sur Airbnb en 2016, il vaut mieux être un homme, blanc, aisé et d’une trentaine d’années. Si vous êtes noir, musulman ou handicapé, cela peut s’avérer plus compliqué. C’est pour lutter contre ces discriminations que la plateforme de location de logement a prévenu ses utilisateurs ce weekend de la mise en place d’une charte.
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Si ils veulent continuer à utiliser la plateforme, les membres de Airbnb doivent depuis hier s’engager à louer leur logement en traitant « chacun avec respect, sans jugement ou préjugé, et sans distinction de race, religion, origine nationale, ethnicité, handicap, sexe, identité de genre, orientation sexuelle, ou âge« .
Reçu mail de @airbnb_fr : signature obligatoire d'une chartre interdisant toute discrimination sur la plateforme #BRAVO #merci #stopracism
— Victor Renaud (@VicoRenaud) October 29, 2016
Si les utilisateurs n’acceptent pas ce texte qui s’affichera lors de leur prochaine connexion, ils ne pourront plus « héberger ou réserver sur Airbnb » explique la plateforme américaine dans un mail envoyé à ses utilisateurs ce weekend.
« C’est le Sud darling«
La décision de lutter contre les discriminations remonte au mois de septembre dernier. Suite à plusieurs affaires retentissantes, la plateforme avait indiqué sa volonté de prendre des mesures telles que l’engagement anti-discrimination ainsi que la réduction de la place que prennent les photos des utilisateurs, porte ouverte à la discrimination.
D’après une étude réalisée à Harvard en décembre 2015, les gens aux noms à « consonance afro-américaine » ont 16% de chances en moins que les autres qu’on accepte leur réservation.
Au printemps dernier, une jeune femme noire s’est vu refuser un logement Airbnb à Charlotte, en Caroline du Nord, raconte France 24. Le loueur lui a tout simplement dit via la messagerie instantanée de la plateforme : « Je déteste les nègres, donc je vais vous annuler (…) C’est le Sud, darling« . Idem pour une femme transgenre en 2015, qui a spécifié qu’elle l’était sur son profil Airbnb. Alors qu’elle avait réservé un logement, la propriétaire des lieux lui a répondu » J’apprécie vraiment votre honnêteté, merci, mais je vais devoir décliner. Mon fils de 13 ans est en pleine puberté et je ne veux pas qu’il ressente un quelconque malaise dans sa propre maison« . Même si le loueur raciste et la loueuse transphobe ont été bannis d’Airbnb, il reste encore du chemin à parcourir à la plateforme pour être réellement égalitaire.
J'ai trop aimé le mail de airbnb pour dire que le racisme c'est mal
— ワヒバ (@halalexachung) October 29, 2016
https://twitter.com/Vousdevriezvoir/status/792407123644801024
https://twitter.com/clear__be/status/792399129393696768
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