Où sont les femmes ? Le 9 décembre dernier, le Guardian publiait un article intitulé “Where are all the women, Wikipedia?”. Un constat alarmant L’idée est simple : seulement 17% des notices Wikipédia sont dédiées à des figures féminines. 83% sont dédiées aux hommes. La journaliste, Laura Bates, prend l’exemple d’Alexander Graham Bell, Thomas Edison […]
Où sont les femmes ? Le 9 décembre dernier, le Guardian publiait un article intitulé « Where are all the women, Wikipedia? ».
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Un constat alarmant
L’idée est simple : seulement 17% des notices Wikipédia sont dédiées à des figures féminines. 83% sont dédiées aux hommes. La journaliste, Laura Bates, prend l’exemple d’Alexander Graham Bell, Thomas Edison et Margaret E Knight. Le premier, scientifique et ingénieur, est connu pour avoir inventé le téléphone. Le second est fondateur de la General Electric, l’une des premières puissances industrielles mondiales. Quant à elle, Margaret E. Knight est une inventrice américaine à l’origine de 87 brevets, considérée comme « la femme inventeur la plus fameuse du XIXème siècle » et décorée par la reine Victoria. En somme, trois grands inventeurs.
Mais Wikipédia ne semble pas le voir du même œil. En effet, si la page d’Edison contient plus de 8 500 mots, celle de Margaret en contient moins de 500… Pour trouver les informations complémentaires sur elle, il faut donc se rendre sur des sites spécialisés, tel que celui sur les femmes inventeurs par exemple.
Une disparité des sexes au sein de Wikipédia
Une des causes avancée par la journaliste est la suivante : avec seulement 15% de femmes rédactrices bénévoles pour Wikipédia (donnée de la BBC), les dés ne seraient-ils pas jetés d’avance ? Un phénomène qui serait expliqué en partie par le harcèlement latent et les commentaires misogynes adressés à leur encontre.
Des conséquences à grande échelle
Si le problème du nombre de caractères d’une notice Wikipédia peut à priori sembler désuet, cela va en réalité plus loin que ça. En effet, ce site n’est autre que cinquième site internet le plus utilisé dans le monde, parmi lequel 53 % des internautes américains puisent en priorité leurs connaissances. Quant aux étudiants, 70% ont pris l’automatisme de s’y référer.
Le journal britannique déclare à ce propos : « Un tel fossé pourrait avoir de vraies répercussions sur des projets de carrière chez les jeunes ou sur le choix des personnes invitées à s’exprimer lors de conférences ou de grands événements ».
Margaret E. Knight ne serait peut être pas surprise de ce constat, elle qui faisait déjà face au sexisme à son époque (on pense notamment à Charles Annan qui l’avait espionnée et aurait tenter de voler l’un de ses brevets, déclarant qu’une femme « n’aurait jamais pu inventer une telle machine »).
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