Ce mercredi, la chanteuse islandaise s’est fendue d’une publication sur Facebook pour dénoncer le sexisme dans l’industrie de la musique. DJ depuis un an, Björk évoque les commentaires sexistes qu’elle a reçus de la part des médias après son passage au festival américain Day for night qui découleraient de sa nouvelle vocation. “(…) certains médias […]
Ce mercredi, la chanteuse islandaise s’est fendue d’une publication sur Facebook pour dénoncer le sexisme dans l’industrie de la musique. DJ depuis un an, Björk évoque les commentaires sexistes qu’elle a reçus de la part des médias après son passage au festival américain Day for night qui découleraient de sa nouvelle vocation.
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« (…) certains médias n’arrivent pas à comprendre que je ne fasse pas une ‘performance’ et que je me ‘cache’ derrière mes tables de mixage (…) Contrairement à mes homologues masculins. Je crois qu’il s’agit de sexisme. Ce que je ne vais pas laisser passer à la fin de cette tumultueuse année : car nous méritons tous un maximum de changement au milieu de cette énergie révolutionnaire dans laquelle nous évoluons. »
L’interprète de It ‘s oh so quiet, explique que les médias lui reprochent le fait que les spectateurs ne l’aient presque pas vue sur scène car elle se « cachait » derrière ses platines. D’après Brain Magazine, son show n’est pas un live « mais (…) son projet Björk Digital, qui consiste en un DJ set enrichi de mille agrémentations multimédia, un concept développé main dans la main avec des artistes visuels et programmeurs« . Selon l’artiste, cette critique n’aurait en tout cas pas été émise à l’encontre d’autre DJ comme Aphex Twin, qui participait lui aussi au festival de Houston.
« Les hommes ont le droit d’aller d’un sujet à l’autre (…) mais pas les femmes »
Elle poursuit en expliquant le fait que les femmes seraient cantonnées à une façon bien précise de faire de la musique en prenant pour exemple deux de ses albums, Biophilia sorti en 2011 et Vulnicura qui date de 2015, comme le relève 20 minutes:
« Les femmes dans la musique sont autorisées à être des auteures-compositrices qui chantent à propos de leurs petits copains. Si elles changent de sujet en parlant d’atomes, de galaxies, d’activisme (…) elles sont critiquées (…) Sur le pédagogique Biophilia, j’ai chanté sur les galaxies et les atomes mais ce n’est pas avant Vulnicura où j’ai partagé une peine de cœur, que j’ai obtenu la pleine acceptation des médias. Les hommes ont le droit d’aller un sujet à l’autre, à faire de la science-fiction, des pièces d’époque, du slapstick et de l’humour, à être des nerds de musique (…) mais pas les femmes. Si nous nous n’ouvrons pas notre poitrine tout en saignant à propos des hommes et des enfants de nos vies, on trompe notre public. »
Elle évoque ensuite le test de Bechdel qui sert à démontrer le sexisme notamment dans les œuvres cinématographiques et littéraires, en prouvant à quel point celles-ci sont centrées sur les personnages masculins. D’après le test, l’œuvre n’est pas sexiste si elle comporte deux femmes identifiables (qui portent un nom), qui parlent ensemble et d’autre chose que d’un personnage masculin. Elle termine sur une note positive en exhortant les lecteurs de sa lettre ouverte au changement : « Faisons de 2017 l’année ou l’on changera tout une bonne fois pour toute !!! »
#björk #DayForNight (photo by @santiagofelipe) pic.twitter.com/eblDqcJD7J
— björk (@bjork) December 19, 2016
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