C’est un endroit connu et fréquenté par la jeunesse, qui a été pris pour cible à Istanbul, dans la nuit du passage à la nouvelle année. La boîte de nuit, le Reina, a été prise pour une cible par une personne armée d’un fusil d’assaut. Il a fait irruption aux alentours de 1 h 15 […]
C’est un endroit connu et fréquenté par la jeunesse, qui a été pris pour cible à Istanbul, dans la nuit du passage à la nouvelle année. La boîte de nuit, le Reina, a été prise pour une cible par une personne armée d’un fusil d’assaut. Il a fait irruption aux alentours de 1 h 15 du matin et a ouvert le feu sur les clients de la boîte, 700 à 800 personnes au moment des faits. Dehors, un policier et un civil gisent au sol, ces deux premières victimes. Selon une chaîne d’info turque, plusieurs personnes ont plongé dans le Bosphore pour échapper à l’assaillant.
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39 morts
« D’une façon sauvage et impitoyable, il a mitraillé des personnes qui étaient simplement venues célébrer le Nouvel an », a expliqué le gouverneur de la ville, Vasip Sahin. Le bilan est très lourd: il est pour le moment de 39 morts et 65 blessés, dont 3 gravement. Au moins une Française fait partie des victimes – 21 corps ont pour le moment été identifiés, a confirmé le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. Quatre autres ressortissants français ont été blessés. Le parquet de Paris a donc annoncé dans la foulée l’ouverture d’une enquête confiée à l’anti-terrorisme et à la DGSI, pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise de terrorisme.
L’attentat a été revendique par l’organisation Etat islamique ce matin, dans un communiqué :
L'Etat islamique revendique l'attentat contre le club #Reina à Istanbul en #Turquie (39 morts) pic.twitter.com/CJHEYZquOR
— David Thomson (@_DavidThomson) January 2, 2017
On ne sait pas grand chose du terroriste présumé. Selon le premier ministre turc, Binali Yildirim, l’agresseur a abandonné son arme sur place et a « profité de l’anarchie pour s’enfuir. » Selon le ministre de l’intérieur, il est toujours recherché par la police. L’assaillant aurait agi seul sur place. L’agence de presse Dogan cite des témoins rapportant avoir entendu le tueur s’exprimer en arabe, sans confirmation des autorités turques pour le moment.
L’endroit choisi, le Reina, était prisé par les fêtards stambouliotes. Il se situe à Ortaköy, un quartier du district de Besiktas, sur la rive occidentale d’Istanbul, le Reina est à quelques centaines de mètres de l’endroit où avaient eu lieu les célébrations officielles du Nouvel An, au bord du Bosphore.
« Semer le chaos »
Dans un communiqué, le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan a dénoncé une attaque visant à « semer le chaos » dans son pays : « Ils oeuvrent pour détruire le moral du pays et semer le chaos en ciblant des civils avec de telles attaques haineuses. » Le parti travailliste turque, le PKK, a publié un communiqué lundi en expliquant n’avoir rien à voir dans cette attaque.
L’acte a suscité l’indignation mondiale. De Washington à Moscou en passant par Paris et Berlin, la communauté internationale a unanimement condamné l’acte, qui n’a toujours pas été revendiqué. Mais la Turquie a été la cible de plusieurs attentats au cours de l’année 2016. En juin, un triple attentat-suicide à l’aéroport Atatürk d’Istanbul avait coûté la vie à 41 personnes. Le 19 décembre, l’ambassadeur de la Russie en Turquie avait été assassiné d’une balle de la tête, lors du vernissage d’une exposition d’art.
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