Sur le papier, le concept est très bon (coco !) : un film réalisé par un vrai Indien d’Amérique, avec de vrais Indiens, dans une vraie réserve. Sorti de là… Si on fait abstraction du décor (ville pauvre, maisons délabrées), des visages typés et de quelques références aux traditions légendaires qui perdurent dans ces ghettos […]
Sur le papier, le concept est très bon (coco !) : un film réalisé par un vrai Indien d’Amérique, avec de vrais Indiens, dans une vraie réserve. Sorti de là… Si on fait abstraction du décor (ville pauvre, maisons délabrées), des visages typés et de quelques références aux traditions légendaires qui perdurent dans ces ghettos pour rescapés du premier génocide de l’ère moderne, le récit est assez bateau. Une sorte de buddy movie mi-figue mi-raisin en forme de balade picaresque : deux amis indiens, Victor, digne beau gosse, et Thomas, sorte de Jimmy Cricket casse-couilles, partent chercher les cendres du père du premier, qui a calanché à Phoenix. C’est sympathique en diable comme on dit, mais ça reste vasouilleux, avec des tombereaux de flash-backs pour signifier le désarroi du fils taraudé par la fuite du paternel dix ans avant. Lequel père est incarné par l’inimitable et massif Gary Farmer, qui avait une autre classe dans le formidable Dead man du blanc-bec new-yorkais.