“Une chasse aux sorcières totale !” Telle fut la première réaction sur Twitter – en majuscules, évidemment – de Donald Trump aux allégations émanant d’un rapport de 35 pages du renseignement américain le concernant. Il s’agit notamment d’un chantage qu’aurait exercé sur lui la Russie grâce à une vidéo à caractère sexuel le concernant. Plus […]
« Une chasse aux sorcières totale ! » Telle fut la première réaction sur Twitter – en majuscules, évidemment – de Donald Trump aux allégations émanant d’un rapport de 35 pages du renseignement américain le concernant. Il s’agit notamment d’un chantage qu’aurait exercé sur lui la Russie grâce à une vidéo à caractère sexuel le concernant. Plus précisément, le 45e président américain aurait invité des prostituées à réaliser des “golden shower” (une pratique sexuelle urophile) dans une chambre d’hôtel de Moscou, déjà occupée par le couple Obama lors d’une visite officielle…
FAKE NEWS – A TOTAL POLITICAL WITCH HUNT!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 11, 2017
Une « source fiable » : la Russie ?
Suite à la publication de ces documents, Trump a donné ses « explications », ce 11 janvier sur son compte Twitter (toujours avec beaucoup de majuscules).
Trump face à la presse, attendu sur ses liens avec Moscou https://t.co/i53jmkRJGN par @jcartillier #AFP pic.twitter.com/ggc0T0VRcY
— Agence France-Presse (@afpfr) January 11, 2017
Premier argument : « La Russie vient juste de dire que ce rapport brandi par mes opposants politiques est une fabrication complète et totale, un non-sens absolu! ».
Russia just said the unverified report paid for by political opponents is "A COMPLETE AND TOTAL FABRICATION, UTTER NONSENSE." Very unfair!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 11, 2017
Or, comme le fait remarquer le journaliste au New York Times John Harwood, citer la Russie comme source pour démentir des allégation concernant l’ingérence de la Russie dans les affaires américaines ne relève pas de l’argument le plus malin…
President-elect quoting Russia to make the case that allegations involving Russian influence are untrue https://t.co/AHwKT04RC9
— John Harwood (@JohnJHarwood) January 11, 2017
« Vivons-nous en Allemagne nazie ? »
Il a ensuite martelé dans un tweet qu’il n’avait « rien à voir avec la Russie, « pas d’accords, pas de prêts, rien du tout! ».
Russia has never tried to use leverage over me. I HAVE NOTHING TO DO WITH RUSSIA – NO DEALS, NO LOANS, NO NOTHING!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 11, 2017
Il a ensuite critiqué ces opposants « malhonnêtes » qui tenteraient de « dénigrer » sa victoire avec des fausses informations.
I win an election easily, a great "movement" is verified, and crooked opponents try to belittle our victory with FAKE NEWS. A sorry state!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 11, 2017
Enfin, il a dégainé un argument choc (et c’est peu de le dire) : « Les services de renseignement n’auraient jamais dû permettre la ‘fuite’ de cette fausse information. Un dernier tir qui m’était destiné. Vivons-nous en Allemagne nazie ? »
Intelligence agencies should never have allowed this fake news to "leak" into the public. One last shot at me.Are we living in Nazi Germany?
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 11, 2017
C’est ce qui s’appelle atteindre le point Godwin.