Le seul survivant commanditaire des attentats du 13 novembre est depuis son emprisonnement à Fleury-Mérogis muré dans le silence. Convaincus qu’il appliquerait “le droit au silence” jusqu’au bout, ses avocats Frank Berton et Sven Mary ont annoncé le 12 octobre qu’ils renonçaient à le défendre. Une sortie du silence mystérieuse La veille, le 11 octobre, […]
Le seul survivant commanditaire des attentats du 13 novembre est depuis son emprisonnement à Fleury-Mérogis muré dans le silence.
Convaincus qu’il appliquerait « le droit au silence » jusqu’au bout, ses avocats Frank Berton et Sven Mary ont annoncé le 12 octobre qu’ils renonçaient à le défendre.
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Une sortie du silence mystérieuse
La veille, le 11 octobre, il sortait de son silence pour écrire à une « admiratrice ». Des propos si rares que la lettre fût versée à son dossier d’instruction. S’il reçoit régulièrement des courriers (d’avocats, de religieux, de journalistes mais également de femmes souhaitant porter son enfant..) il n’a pour le moment répondu qu’à cette mystérieuse expéditrice, dont le dernier courrier était posté de la Côté d’Or.
Le juge Christophe Teissier a décidé de saisir une copie de cette lettre, dont Libération publiait des extraits ce vendredi, « ayant toutefois pleinement conscience qu’ils ne sont en rien conclusifs ». Le quotidien estime qu’il s’agit « d’éléments de compréhension parmi d’autres, permettant de saisir un peu mieux le rapport qu’entretient Salah Abdeslam à la religion, au monde extérieur et à lui-même ».
Des propos teintés par la radicalisation
On peut lire dès le début de la lettre les propos suivants :
« Je t’écris sans savoir par ou commencé (*), j’ai reçu l’ensemble de tes lettres et ne pourrais te dire qu’elle me font plaisir ou non, ce qui est sur c’est qu’elle me permette (*) de passé (*) quelque temps avec le monde extérieur »
ll poursuit ensuite :
« D’abord, je n’ai pas peur de faire sortir quelque chose de moi car je n’ai pas honte de ce que je suis et puis qu’est-ce qu’on pourrai (*) dire de pire que ce qui ce (*) dit déjà »
Le détenu enchaîne avec une allusion à Allah, appuyant l’hypothèse d’une radicalisation de plus en plus forte :
« Tu es sincère alors je vais l’être aussi. Si je te demande les intentions de ta démarche c’est pour m’assuré (*) que tu ne m’aime pas comme si j’étais une « star ou une idole » parce que je reçois des courriers comme ca et je ne cautionne pas cela car le seul qui mérite d’être adorer c’est Allah, Seigneur de l’univers ».
Il continue par la suite sur le sujet de la religion, dont il n’hésite pas à faire le prosélytisme :
« Je ne cherche ni à m’élevé (*) sur terre ni a commettre le désordre, je ne veux que la réforme, je suis musulman, c’est à dire soumis à Allah qui m’a créé et qui par sa grace ma harmonieusement faconné ainsi que toi et tous ceux qui existe (*), a partir de la pluie il nous donne toute sorte de fruit pour nous nourrir »
Pour terminer, il s’enquiert du statut religieux de la destinatrice du courrier :
« Est-tu soumise? Sinon Alors dépêche toi de te repentir et de soumettre à Lui n’écoute pas les gens mais plutôt les paroles de ton Seigneur. Il te guidera. »
On ne sait pas encore si ces propos seront les seuls qu’obtiendra la justice française.
*NDLR : les fautes d’orthographe ont été laissées volontairement, les propos étant rédigés tels quels par Salah Abdeslam
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