Plus de 14 heures. C’est le temps qu’aura duré la violente mutinerie qui a eu lieu dimanche 15 janvier dans la prison d’Alcaçuz, dans le nord-est du Brésil. Le bilan s’élèverait à 26 morts, selon le bureau chargé de la sécurité publique de l’Etat de Rio Grande do Norte. Une guerre de gangs pour l’approvisionnement […]
Plus de 14 heures. C’est le temps qu’aura duré la violente mutinerie qui a eu lieu dimanche 15 janvier dans la prison d’Alcaçuz, dans le nord-est du Brésil. Le bilan s’élèverait à 26 morts, selon le bureau chargé de la sécurité publique de l’Etat de Rio Grande do Norte. Une guerre de gangs pour l’approvisionnement et la vente de cocaïne serait à l’origine de l’émeute.
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« Cette guerre repose sur l’hégémonie du trafic de drogue », déclara Lincoln Gakiya au New York Times, procureur spécialisé dans le crime, à Sao Paulo. Le système carcéral n’est pas préparé à cette guerre de gangs. Il n’y a pas la place pour les séparer. Les prisons sont tellement surpeuplées que cela ne risque pas de s’améliorer. »
Des détenus seraient sortis de leur quartier pour s’affronter violemment. Lourdement armés, ils avaient également pris soin de couper le courant. C’est pourquoi la police a du attendre l’aube, dimanche matin, pour pouvoir pénétrer dans la prison.
Des prisons peuplées à 167%
Dans une autre prison brésilienne, dimanche matin, 28 détenus sont évadés de la prison de Piaraquara, à Curitiba, au sud du pays. Un groupe d’une quinzaine de personnes, a démoli un mur de l’édifice grâce à des explosifs, et étaient munis d’armes de guerre.
Jeudi 12 janvier, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a dénoncé « les conditions inhumaines dans les prisons brésiliennes ». Elles sont en effet peuplées à 167% par rapport à leur capacité officielle, selon les derniers chiffres du ministère de la justice.
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