“Les dernières frontières des contrées sauvages”, ce titre aux allures de western ouvre une imposante étude scientifique sur l’état inquiétant des forêts sauvages de la planète, ou plus exactement les “paysages forestiers encore intacts” (“Intact Forest Landscapes”, IFL). Cette définition concerne des zones forestières où l’activité humaine est pratiquement invisible. Une régression de 7,2 % […]
“Les dernières frontières des contrées sauvages”, ce titre aux allures de western ouvre une imposante étude scientifique sur l’état inquiétant des forêts sauvages de la planète, ou plus exactement les “paysages forestiers encore intacts” (“Intact Forest Landscapes”, IFL). Cette définition concerne des zones forestières où l’activité humaine est pratiquement invisible.
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Une régression de 7,2 % en 13 ans
Cette étude qui se base en partie sur Google Earth révèle que seules quelques régions du globe abritent encore ces zones de grande richesse écologique. Ce sont l’Amazonie, l’Afrique Centrale, le Grand Nord, l’Asie du Sud-Est. Mais toutes ont vu une diminution de 7,2 % entre 2000 et 2013, et cette diminution s’accélère encore.
Huile de palme
Ce sont les zones tropicales les plus touchées, du fait de l’augmentation de la population, de pratiques dévastatrices telle l’utilisation du charbon de bois comme le montre une récente enquête du Monde en république démocratique du Congo. Mais nous somme tous concernés par cette déforestation, comme le remarque un des auteurs de l’étude Matthew Hansen :
“Les gouvernements ne sont d’ailleurs pas seuls en cause : pour que l’huile de palme cesse de ravager les forêts d’Indonésie, il faudrait transformer toute l’économie, car aux Etats-Unis tous nos produits en contiennent !”
Les auteurs de l’étude remarquent que le classement en zones protégées semble avoir une influence positive sur la protection forestière mais ils restent très réservés sur les labels environnementaux délivrés à des exploitants censés respecter les parcelles de forêts intactes, qui ne paraissent pas avoir eu un grand impact dans les régions d’exploitation où elles sont appliquées.
Si rien n’est fait, d’ici à vingt ans, le Paraguay, le Laos, le Cambodge et la Guinée équatoriale auront perdu leurs forêts intactes.
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