Hier, l’association UFC-Que Choisir révélait les résultats de son enquête sur la qualité de l’eau du robinet en France. Si 96% des Français boivent une eau du robinet de bonne qualité, 2,8 millions de consommateurs boivent une eau contaminée. De quoi justifier les craintes de certains, qui préfèrent acheter de l’eau en bouteille. 1 consommateur […]
Hier, l’association UFC-Que Choisir révélait les résultats de son enquête sur la qualité de l’eau du robinet en France. Si 96% des Français boivent une eau du robinet de bonne qualité, 2,8 millions de consommateurs boivent une eau contaminée. De quoi justifier les craintes de certains, qui préfèrent acheter de l’eau en bouteille.
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1 consommateur sur 2 déclare consommer quotidiennement l'eau en bouteille, nous appelons les consommateurs à préférer l'eau du robinet pic.twitter.com/8RcyRTwz8Q
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) January 26, 2017
L’eau en bouteille, pas une solution
Sur la carte interactive proposée par l’association de consommateurs, il apparaît clairement que les zones où l’eau est la moins consommable sont des zones rurales dont les canalisations sont anciennes, ou qui sont très touchées par l’agriculture intensive et donc l’usage de pesticides. L’enquête montre que 5% du réseau de distribution de l’eau serait contaminé par les herbicides. Même une ville comme Lens, avec plus de 30 000 habitants, n’est pas épargnée.
Qualité de l'#eau : une vingtaine de communes #auboises épinglées (qualité "très mauvaise") par l'UFC Que-Choisirhttps://t.co/7wjtEL7Ktr
— Canal 32 (@canal32) January 26, 2017
Responsabiliser les agriculteurs
Le principal problème que pointe UFC-Que Choisir à travers cette étude est que les agriculteurs ne sont pas placés face à leur responsabilité dans la pollution de l’eau, puisque ce sont les consommateurs d’eau qui prennent en charge les coûts de la dépollution. L’association appelle à revoir la façon dont sont taxés les agriculteurs sur leur utilisation de pesticides, en augmentant d’une part les prix de ces produits tout en mettant en place des sanctions financières en cas de pollution trop importante. Néanmoins, cela ne pourrait se faire qu’en proposant une aide financière aux agriculteurs choisissant de ne pas se servir de ces produits polluants, à titre de compensation.
Il revient moins cher de payer les agriculteurs pr qu'ils ne polluent pas l'eau (bio) que de payer la dépollution. https://t.co/PiUQf5UaMI
— Martin Pigeon – @Martin_Pigeon@mamot.fr (@marpinoir) May 19, 2016
Plus inquiétant, la présence dans certaines eux analysées de radioactivité, certes très faible, due à « un sous-sol granitique riche en composés radioactifs naturellement présents dans les roches » dans ces régions. Pour l’heure, il n’est pas avéré qu’un niveau si faible de radioactivité puisse être responsable de cancers, le doute subsiste.
Hydrocarbures, pesticides, nitrates, radioactivité: notre eau potable ne compte plus les menaces qui pèsent sur… https://t.co/YbuyO6bmmj
— Michèle Rivasi 🌍 (@MicheleRivasi) October 25, 2016
L’UFC-Que Choisir recommande enfin aux consommateurs dont l’eau pourrait être polluée de laisser couler le robinet quelques secondes avant de boire, et de ne pas utiliser une eau au pH trop élevé pour se laver en raison des risques pour la peau. Toutes les informations concernant la qualité de l’eau de votre commune et des alentours sont disponibles sur le site de l’UFC-Que Choisir.
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