Après avoir inventé le concept de faits alternatifs, Kellyanne Conway s’est sans doute dit qu’il fallait l’illustrer. Chose faite hier. Invitée de Chris Matthews dans le “Hardball” de MSNBC, la proche conseillère de Donald Trump a tenté de justifier le Muslimban, signé par décret, en inventant un massacre sur le sol américain, ni plus ni […]
Après avoir inventé le concept de faits alternatifs, Kellyanne Conway s’est sans doute dit qu’il fallait l’illustrer. Chose faite hier. Invitée de Chris Matthews dans le « Hardball » de MSNBC, la proche conseillère de Donald Trump a tenté de justifier le Muslimban, signé par décret, en inventant un massacre sur le sol américain, ni plus ni moins.
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Le concept de faits alternatifs, mobilisé par Kellyanne Conway pour contester le peu d’affluence à la cérémonie d’investiture de Donald Trump alors que son clan est persuadé d’avoir battu des records de présences, avait déjà été largement source de moquerie. Mais ce n’était rien à côté de ce qu’a déclenché l’ancienne directrice de campagne en affirmant en direct que les médias ont dissimulé aux citoyens américains un massacre qui se serait déroulé en 2011 dans la ville de Bowling Green, dans le Kentucky.
Lest we forget. #bowlinggreen #kellyanneconway pic.twitter.com/KJJ5VM4rwW
— Canuckuk (@canuckuk) February 3, 2017
I assume more people involved in the #BowlingGreenMassacre than were at the #Inauguration or watching the #apprentice
— peter pasco (@petepasco) February 3, 2017
S’inventer des justifications
« Je suis sûre que la plupart des gens ne savent pas que le président Obama avait ordonné une interdiction d’entrée des réfugiés irakiens pendant six mois après l’arrivée dans notre pays des deux Irakiens radicalisés qui ont organisé le massacre de Bowling Green. Les gens ne le savent pas parce que ça n’a pas été couvert par les médias. »
Une affirmation qui prend place dans un argumentaire voué à justifier le décret signé par Donald Trump le 27 janvier dernier qui vise à interdire l’entrée sur le territoire américain des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans pendant les trois prochains mois. A la base de ce mensonge, une tentative de comparaison de la part de l’équipe de Trump entre ce décret, et les mesures prises par le président Obama en 2011, qui avait renforcé les contrôles aux frontières pendant six mois envers les arrivants venus d’Irak.
Les mesures de Trump et Obama ne sont pas comparables
Des mesures prises par Obama, qui ne sont pas vraiment comparables au décret que vient de signer Donald Trump, puisque les mesures d’Obama n’ont jamais visé à interdire l’entrée des Irakiens sur le sol américain, seulement à mieux contrôler le flux d’arrivants, contrairement à ce que Donald Trump vient de mettre en place. En revanche, cette décision prise par Barack Obama suit bien un fait divers qui a touché la ville de Bowling Green, mais qui n’a rien à voir avec un massacre. En 2011 sont arrêtés deux jeunes Irakiens qui, à l’époque où ils vivaient en Irak, avaient projeté un attentat contre les forces armées américaines et fabriqués des bombes. Mais aucun meurtre n’a été commis dans cette affaire sur le sol américain.
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