Malgré le lourd tribut payé par la population pour sortir de la crise dans laquelle elle est engluée depuis des années, la Grèce est toujours plombée par un endettement énorme imposé par l’Europe. C’est le FMI lui-même qui s’inquiète du poids de cette dette qu’elle juge “totalement intenable” et qui appelle les Européens à se […]
Malgré le lourd tribut payé par la population pour sortir de la crise dans laquelle elle est engluée depuis des années, la Grèce est toujours plombée par un endettement énorme imposé par l’Europe. C’est le FMI lui-même qui s’inquiète du poids de cette dette qu’elle juge « totalement intenable” et qui appelle les Européens à se mobiliser pour réduire ce que doit Athènes.
Explosif sur le long terme
Le conseil d’administration du FMI – le Fonds monétaire international qui comprend 189 pays membres – a examiné le rapport annuel sur l’économie hellène, sous perfusion financière internationale depuis 2010. Elle a rendu un document non encore rendu public mais obtenu par l’Agence France-presse particulièrement alarmiste.
“Même avec une application pleine et entière des réformes approuvées dans le cadre du programme d’aide, la dette publique et les besoins de financement vont devenir explosifs sur le long terme.” affirme le FMI.
“Pas un seul euro de plus pour l’austérité”
Rappelons que pour que le FMI accorde des prêts, la situation du pays emprunteur doit être « viable”, et c’est pour cette raison que l’institution réclame des créanciers européens un allègement de la dette.
Face à cette demande les représentants de l’Europe semblent pour la plupart inflexibles, même si certains estiment « qu’un allégement de dette supplémentaire pourrait être requis pour rétablir la viabilité de la dette.”
Cependant les principaux intéressés, les Grecs, renaclent : pour le dirigeant grec Alexis Tsipras, il n’est pas possible d’aller plus loin dans les épreuves infligées à son peuple.
“Il est absolument hors de question de prendre des mesures d’austérité supplémentaires qui iraient au-delà de ce sur quoi nous nous sommes mis d’accord avec les créanciers• Nous n’ajouterons pas seul un euro de plus dans l’austérité !”