Tout juste désigné candidat du PS pour les élections présidentielles, Benoît Hamon tendait la main à Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot pour leur proposer de former une majorité gouvernementale. Proposition balayée par Mélenchon, alors que Yannick Jadot semblait se résigner à saisir l’opportunité. Pourtant, l’axe Jadot/Hamon peine à prendre vraiment forme. Yannick Jadot avait prévenu, […]
Tout juste désigné candidat du PS pour les élections présidentielles, Benoît Hamon tendait la main à Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot pour leur proposer de former une majorité gouvernementale. Proposition balayée par Mélenchon, alors que Yannick Jadot semblait se résigner à saisir l’opportunité. Pourtant, l’axe Jadot/Hamon peine à prendre vraiment forme.
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Yannick Jadot avait prévenu, si entente il y a, elle ne se fera pas à n’importe quel prix. Le candidat écologiste était prêt à discuter avec Benoît Hamon mais pas à faire l’impasse sur certains points clés de son programme, comme la sortie progressive et surtout totale du nucléaire, le zéro pesticide et l’abandon du projet Notre-Dame-Des-Landes. Plus encore, Europe-Ecologie Les Verts a décidé que toute négociation avec le PS serait soumise au vote des militants. Et si les idées de Benoît Hamon ne sont pas si éloignées des considérations des écologistes, c’est l’aile conservatrice du PS qui serait en train de ralentir le processus de négociation, n’ayant pas digéré le comportement des Verts pendant le quinquennat de François Hollande.
Yannick Jadot : « J’ai le sentiment qu’il y a toute une partie du PS qui ne facilite pas la tâche à Hamon. Ils veulent lui faire payer sa ligne politique. C’est important qu’il ne se fasse pas piéger. »
"Eux ce qu'ils veulent c'est l'échec de la gauche, du quinquennat #Hollande", (#Valls sur les frondeurs #PS, @EELV, @lePG et extrême gauche)
— Emmanuel Lemoine (@EmLemoine) May 7, 2016
Mais Benoît Hamon a le temps de son côté et la tendance est plus à un abandon des Verts qu’à des concessions du PS. Yannick Jadot pourrait en effet ne pas avoir le choix, lui qui peine à réunir les 500 parrainages. Alors qu’il affirmait en janvier qu’« il y aura un bulletin Jadot à la présidentielle ! », le candidat d’EELV n’a pas tardé à faire marche arrière et à parler lui aussi d’une candidature commune :
« Notre responsabilité, c’est de dépasser les egos et les partis politiques. L’étape du rassemblement des candidatures n’est pas secondaire, elle est essentielle« .
Les équipes des deux candidats vont se réunir ce dimanche pour travailler à l’élaboration d’un projet commun qui devrait aboutir à terme au désistement de Yannick Jadot en faveur de Benoît Hamon, à condition que ce dernier revoie à la hausse ses propositions sur l’écologie. Et que les sympathisants écologistes approuvent ce que les dirigeants du parti voient comme inéluctable. Eux seront appelés à voter en début de semaine prochaine, puis une seconde fois en cas d’accord entre les deux candidats.
#LaFranceVive c'est la démocratie participative et la transparence, des votes sera organisés sur un éventuel rapprochement #Hamon #Mélenchon
— Yannick Jadot (@yjadot) February 9, 2017
De son côté, Jean-Luc Mélenchon fait lui aussi des appels du pied à Yannick Jadot pour entamer une discussion. Et son programme est plus proche sur le plan écologique de celui des Verts que ne l’est le programme de Hamon.
.@JLMelenchon cc @yjadot pic.twitter.com/98uvkT72ma
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) February 9, 2017
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