La Russie tenterait-elle d’interférer dans la candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle ? C’est en tout cas ce que suggère l’équipe de campagne d’En Marche, qui demande même au gouvernement de “garantir qu’il n’y aura pas d’ingérence d’une puissance étrangère dans notre vie démocratique”. Plusieurs indices ont en effet éveillé les soupçons de l’entourage d’Emmanuel Macron. […]
La Russie tenterait-elle d’interférer dans la candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle ? C’est en tout cas ce que suggère l’équipe de campagne d’En Marche, qui demande même au gouvernement de « garantir qu’il n’y aura pas d’ingérence d’une puissance étrangère dans notre vie démocratique ». Plusieurs indices ont en effet éveillé les soupçons de l’entourage d’Emmanuel Macron. Comme le révèle Le Parisien, le responsable de la campagne numérique du candidat, Mounir Mahjoubi, a constaté « plusieurs milliers de tentatives d’intrusion » sur le site internet d’En Marche, ainsi que sur les boîtes mail du parti « pour le seul mois de janvier ».
« Plus de la moitié de ces attaques proviennent d’adresses IP situées en Ukraine »
A la suite de quoi, le système a été bloqué pendant plusieurs minutes, et des données d’adhérents ont été collectées. Seulement, « plus de la moitié de ces attaques proviennent d’adresses IP situées en Ukraine, souvent utilisée comme pays relais », indique Mounir Mahjoubi. Depuis quelques temps, les membres de l’équipe d’En Marche utilisent même la messagerie cryptée Telegram pour communiquer entre eux.
Sont également visés les médias russes qui ont lancé « des attaques sur la réputation de notre candidat« , martèle Richard Ferrand, le secrétaire général du mouvement. L’agence Sputnik et la chaine Russia Today, deux médias financés par le Kremlin, ont lancé récemment des rumeurs sur la vie privée du candidat.
« En 2017, il y a une sorte d’alignement des planètes pour le Kremlin avec trois candidats prorusses : François Fillon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Or Macron n’est pas du tout sur cette ligne. Sa tendance libérale le pousse à renforcer le lien transatlantique, on ce n’est pas de nature à réjouir les autorités russes », explique Julien Nocetti au Parisien, chercheur à l’Ifri (Institut français des relations internationales).
https://twitter.com/sputnik_fr/status/831166042445602816