France Télévision diffusait hier soir le dernier numéro d’Envoyé Spécial enregistré à Aulnay-sous-Bois dans lequel le jeune Théo a pris la parole depuis son lit d’hôpital au sujet de son interpellation. Une interview dans laquelle il réaffirme le caractère intentionnel des violences qu’il a subi avant d’être emmené au commissariat. Si le policier mis en […]
France Télévision diffusait hier soir le dernier numéro d’Envoyé Spécial enregistré à Aulnay-sous-Bois dans lequel le jeune Théo a pris la parole depuis son lit d’hôpital au sujet de son interpellation. Une interview dans laquelle il réaffirme le caractère intentionnel des violences qu’il a subi avant d’être emmené au commissariat. Si le policier mis en cause pour la terrible blessure à l’anus causé par un coup de matraque n’a pas souhaité témoigner, les journalistes de l’émission d’Elise Lucet ont cependant enregistré un de leurs échanges par téléphone, à son insu.
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« Un geste accidentel »
Sans un trémolo dans la voix, le policier réaffirme que son geste n’avait rien d’intentionnel, et va jusqu’à parler d’accident : « Mon intention a toujours été de le faire fléchir pour ensuite l’amener au sol et l’interpeller. C’est simplement un geste accidentel. Je n’ai jamais eu l’intention de faire ça, et je n’en ai même pas eu conscience. Jusqu’à notre arrivée au commissariat, où on a constaté une blessure au niveau des fesses« .
Affaire Théo : "Moi j'appelle au calme parce que je veux que les gens que j'aime restent en liberté" #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/qaWwfX1c59
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) February 16, 2017
Mis en examen pour viol, le policier avait déjà l’intention de plaider le geste accidentel et de justifier son acte par une agression de la part de Théo envers un de ses collègues lors d’un contrôle d’identité. Les images diffusées dans Envoyé Spécial montrent pourtant bien que le pantalon du jeune homme est baissé, bien que les policiers contestent avoir baissé d’eux-mêmes le pantalon du jeune homme.
Les vidéos des caméras de surveillance analysées
Incroyable cette couverte entre policiers. Plus c'est inacceptable, plus ils sont solidaires. Mettre fin à cela, vite. #EnvoyeSpecial #Theo
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) February 16, 2017
Selon les journalistes de l’émission, la retranscription des images de vidéosurveillance indique que le policier a bien effectué « un mouvement horizontal avec son bras droit porteur de sa matraque en direction et à hauteur du bas du dos de Théo. ». Toujours selon le rapport, il apparaît alors « une marque sombre vraisemblablement de forme arrondie, au niveau du bas des fesses, qui peut correspondre à une matraque.« .
Affaire Théo : dans la cité les langues se délient. Mohamed raconte son contrôle d'identité musclé par la BST #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/3kxqWYhSY0
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) February 16, 2017
Selon les habitants du quartier, les contrôles d’identité sont souvent effectués violemment en bas de leurs immeubles. Au point que les récents récits ont vu naître un personnage surnommé Barbe Rousse, habitué des méthodes musclées et hors de toute déontologie. Pour l’instant, il n’est pas avéré que ce Barbe Rousse soit le policier qui s’en est pris au jeune Théo. Policier dont l’enregistrement téléphonique se termine ainsi : « Si je porte un tel coup, je sais très bien les conséquences. Jamais je ne porterais un tel coup.« .
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