Marine Le Pen a refusé d’être entendue par la police, qui souhaitait l’interroger dans le cadre d’une audition libre. La candidate FN à la présidentielle était convoquée mercredi 22 février à 14h dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre. C’est par courrier qu’elle a expliqué qu’elle ne se rendrait à aucune convocation de […]
Marine Le Pen a refusé d’être entendue par la police, qui souhaitait l’interroger dans le cadre d’une audition libre. La candidate FN à la présidentielle était convoquée mercredi 22 février à 14h dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre. C’est par courrier qu’elle a expliqué qu’elle ne se rendrait à aucune convocation de ce type jusqu’aux élections législatives des 11 et 18 juin. Contactée par Le Monde, Marine Le Pen a refusé de justifier sa décision.
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Le 22 février, la cheffe du FN explicitait sa position envers les convocations policière et judiciaire en pleine campagne présidentielle, sur le plateau du JT de TF1:
« La justice n’est pas un pouvoir, c’est une autorité. Elle ne doit pas venir perturber, pour une enquête qui pourrait se dérouler plus tard, qui aurait pu se dérouler avant la campagne présidentielle, car c’est un moment démocratique important, fondamental dans notre pays. »
Ses assistants parlementaires soupçonnés d’emplois fictifs
Députée européenne, Marine Le Pen est actuellement protégée par son immunité parlementaire. Ce qui ne s’applique pas à ses assistants parlementaires, Catherine Griset et Thierry Légier, entendus par la police mercredi et dont les domiciles ont été perquisitionnés.
Tous deux sont soupçonnés d’avoir été embauchés comme assistants parlementaires à Strasbourg sans y avoir effectué de travail réel. Catherine Griset aurait été salariée pendant cinq ans pour un salaire total de 300 000 euros. Même chose donc concernant le garde du corps de Marine Le Pen, Thiérry Légier. Selon l’Organisme anti-fraude européen, Marine Le Pen a reconnu l’avoir salarié fictivement pour « régulariser » des salaires précédents. Mais la présidente du parti assure que l’UE et l’Olaf étaient d’accord pour ce montage, ce qu’ils contestent.
Si les enquêteurs souhaitent entendre Marine Le Pen, les juges d’instruction devront demander la levée de son immunité parlementaire. Une procédure longue, et dont l’issue reste incertaine.
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