Tempête sous plusieurs crânes de ministres. Entre Benoît Hamon, candidat du PS issu de l’aile gauche du parti, et Emmanuel Macron, l’ex-ministre de l’économie de François Hollande candidat de son mouvement “En Marche !”, qui soutenir à la présidentielle ? La réponse est loin d’être évidente pour certains, qui se gardent pour l’instant de faire […]
Tempête sous plusieurs crânes de ministres. Entre Benoît Hamon, candidat du PS issu de l’aile gauche du parti, et Emmanuel Macron, l’ex-ministre de l’économie de François Hollande candidat de son mouvement « En Marche ! », qui soutenir à la présidentielle ? La réponse est loin d’être évidente pour certains, qui se gardent pour l’instant de faire part de leur décision.
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D’après Le Monde, ils se succèdent même dans le bureau de François Hollande pour lui faire part de leur embarras depuis qu’il a renoncé à être candidat. « Nous avons le choix entre un candidat qui est un type bien mais avec un programme dingue, ou un dingue avec un programme plutôt bien ! », résume un ministre, en référence à Benoît Hamon et à Emmanuel Macron. Pour rappel, François Hollande lui-même estimait que « Hamon ce n’est pas sérieux. Macron ce n’est pas solide”, selon Le Canard enchaîné. Bref, à huit semaines du premier tour, la valse hésitation est à son apogée du côté du gouvernement.
« On est dans un temps d’observation »
Alors qu’Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique, a démissionné du gouvernement pour se consacrer à la campagne d’Hamon et à la sienne pour les législatives, d’autres ministres ne savent plus où donner de la tête : « On est dans un temps d’observation », estime Marisol Touraine, la ministre de la Santé.
Un autre ministre, sous couvert d’anonymat, trouve que le gouvernement est assez représentatif de l’état d’esprit des Français en ce moment : la moitié d’entre eux ne savent pas pour qui ils vont voter.
« Au conseil des ministres, je regarde autour de la table, et je me demande qui est vraiment à l’aise dans cette campagne, qui peut dire avec certitude pour qui il votera… Sans doute, très peu », affirme-t-il.
En clair, tous les fidèles de Hollande et d’une ligne politique réformiste éliminée avec Manuel Valls à la primaire de la Belle Alliance populaire sont déboussolés. Et s’ils soutiennent du bout des lèvres Hamon, ils désapprouvent son rapprochement avec Yannick Jadot et ses tentatives pour séduire l’électorat de Jean-Luc Mélenchon.
Hamon a « un programme d’une gauche radicalisée » selon Le Guen
D’ailleurs, Jean-Marie Le Guen, secrétaire D’État au Développement et à la Francophonie, proche de Manuel Valls, l’a fait savoir sans détours ce 28 février sur RTL. Selon lui, Hamon a un « programme de rupture avec sa famille politique », qui serait « un programme d’une gauche radicalisée ». Il affirme donc clairement :
« Dans l’état actuel des choses, moi et des dizaines d’autres parlementaires, nous ne pouvons pas donner notre parrainage à Benoît Hamon ».
"Le programme de Hamon est un programme de rupture avec sa famille politique, d'une gauche radicalisée", dit @jm_leguen dans #RTLMatin pic.twitter.com/DUUEM63e17
— RTL France (@RTLFrance) February 28, 2017
Emmanuel Macron, qui selon un récent sondage talonne Marine Le Pen et distancie François Fillon au premier tour, va-t-il tirer parti de cette période d’indécision des ministres ? En tout cas, pas question de changer d’orientation dans le camp de Hamon, qui estime que la primaire a tranché. Pourtant, la question du « vote utile » se pose avec insistance compte-tenu de la place qu’occupe la candidate du FN dans les sondages. « Qui peut être au deuxième tour pour empêcher un duel François Fillon-Marine Le Pen ? C’est ça, la question, c’est celle que je me poserai », assénait le ministre de l’Agriculture et porte-parole du Gouvernement Stéphane Le Foll le 21 février.
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