Un meeting pro-Erdogan à Metz suscite la polémique

Après avoir été empêché de se rendre au Pays-Bas, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a participé à Metz, ce week-end, à un débat pour faire la promotion du « oui » au référendum constitutionnel visant à renforcer les pouvoirs présidentiels en Turquie, qui se tiendra le 16 avril prochain.

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Plusieurs pays européens se sont opposés

Plus de 800 personnes issues de la communauté turque de l’est de la France étaient présentes ce dimanche 12 mars. Le ministre des Affaires étrangères s’était vu interdire l’accès au territoire par les Pays-Bas. D’autres pays européens dont l’Allemagne, la Suisse, la Suède, et l’Autriche ont annulé des réunions politiques du même type.

« En l’occurrence, en l’absence de menace avérée à l’ordre public, il n’y avait pas de raison d’interdire cette réunion qui, au demeurant, ne présentait aucune possibilité d’ingérence dans la vie politique française », a alors justifié le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, en brandissant la notion d’« Etat de droit ». Et a appelé à « l’apaisement » face à la « tension » entre les pays membres de l’Union européenne, et la Turquie, tout en invitant « également les autorités turques à éviter les excès et les provocations », rapporte Le Monde.

« Le nazisme est vivant à l’Ouest »

Des provocations qui proviennent surtout du président turc lui-même. Recep Tayyip Erdogan a traité les Néerlandais de « fascistes » sous l’influence des « vestiges du nazisme ». Ils « paieront le prix », a-t-il assuré ce dimanche avant de déclarer :

« Je me suis dit : ‘le nazisme est terminé’. J’avais tort. En fait, le nazisme est vivant à l’Ouest. »