Trump fulmine et vocifère encore une fois. Le décret remanié pour empêcher la délivrance de visas aux ressortissants de six pays musulmans a été bloqué à nouveau. Cette fois, la riposte vient d’un juge fédéral d’Hawaï qui a suspendu la mesure présidentielle dans tout le pays. Et il s’appuie sur les propres déclarations de Donald […]
Trump fulmine et vocifère encore une fois. Le décret remanié pour empêcher la délivrance de visas aux ressortissants de six pays musulmans a été bloqué à nouveau. Cette fois, la riposte vient d’un juge fédéral d’Hawaï qui a suspendu la mesure présidentielle dans tout le pays.
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Et il s’appuie sur les propres déclarations de Donald Trump, alors candidat, qui promettait durant sa campagne de “prohiber les musulmans” d’entrée aux États-Unis. Le juge estime que “le décret présidentiel a pour objet de faire tomber en disgrâce une religion particulière”.
Ce décret s’oppose donc à la Constitution américaine dont la première phrase du 1er amendement stipule:
“Le Congrès n’adoptera aucune loi relative à l’établissement d’une religion ou à l’interdiction de son libre exercice.”
« Un abus de pouvoir”
Evidemment furieux, le président américain a retrouvé ses habitudes de bateleur de foire. Dans un discours à Nashville dans le Tennessee qui rappelait les heures sombres de sa campagne, il a violemment attaqué les juges en dénonçant « un abus de pouvoir sans précédent ».
« Le juge avait des raisons politiques. Ce jugement nous donne l’air faible, et nous ne sommes plus faibles d’ailleurs, regardez nos frontières. Nous allons nous battre contre cette terrible décision, nous allons aller aussi loin qu’il le faut, y compris jusqu’à la Cour suprême. Nous allons gagner!”
https://www.youtube.com/watch?v=08xYkGADatE
Le président américain promet d’aller devant la Cour suprême, mais il doit bien se douter que son décret anti-immigration n’aura pas beaucoup plus de chances d’y survivre, car cette Cour comprend quatre juges progressistes et quatre juges conservateurs et il a besoin de cinq voix pour emporter toute décision. Les pronostics ne lui sont donc pas favorables. Son premier décret, avait été définitivement suspendu par la Cour d’appel fédérale de San Francisco, le 9 février dernier.
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