Le Journal du dimanche présente dans son édition du jour, le système de défense adopté par Penelope Fillon dans l’affaire de ses emplois, apparemment fictifs, en tant que conseillère parlementaire de son mari, puis de Marc Joulaud, le député qui a remplacé François Fillon dans sa circonscription de la Sarthe, et enfin en tant que […]
Le Journal du dimanche présente dans son édition du jour, le système de défense adopté par Penelope Fillon dans l’affaire de ses emplois, apparemment fictifs, en tant que conseillère parlementaire de son mari, puis de Marc Joulaud, le député qui a remplacé François Fillon dans sa circonscription de la Sarthe, et enfin en tant que salariée de la Revue des deux mondes. Face aux enquêteurs du Parquet national financier, elle explique ainsi que de 1998 à 2002, rémunérée 3 340 euros net par mois, elle effectuait « des fiches et des mémos », sans jamais se rendre à l’Assemblée nationale.
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« Je m’occupais du courrier arrivant à notre domicile, demandes d’administrés, problèmes personnels de gens en difficulté, sollicitations diverses », ajoute-t-elle.
Sur l’emploi auprès de Marc Joulaud, Penelope Fillon explique qu’elle a été recruté parce qu’elle « pouvait lui apporter du poids dans l’exercice de son mandat« . Sauf que, font remarquer les enquêteurs, le couple Fillon habitait alors à Paris, mais l’épouse de François Fillon ne se démonte pas:
« J’emmenais le courrier reçu au domicile du week-end pour le traiter à Paris ».
Et toujours sans se rendre à l’Assemblée nationale, explique-t-elle : “pour des raisons de caractère« , elle avait le « souhait de rester dans l’ombre« . Pour ce transport de courrier, elle percevait alors 6 900 euros, puis 7 900 euros par mois…
Entre le 1er juillet 2012 et le 30 novembre 2013, Penelope Fillon s’était inscrite à l’université pour étudier la littérature anglaise, était l’assistante parlementaire de Marc Jouhaud, et travaillait également à la Revue des deux mondes. Lorsque les enquêteurs lui demandent comment elle trouvait le temps de tout concilier, elle assure:
« J’organisais mon temps de travail comme je le voulais, et il n’y avait pas vraiment de week-end ni de repos hebdomadaire ».
Rémunérée près de 100 000 euros pour son travail à la Revue des deux mondes, l’épouse du candidat à la présidence est pourtant incapable de décrire les locaux du magazine, et pour cause:
« Je n’y suis jamais allée », avoue-t-elle.
« Vous avez effectué pendant vingt mois une mission de réflexion stratégique sur la Revue des deux mondes sans jamais y aller, ni rencontrer le directeur, ni les employés et auteurs de cette revue ?« , insiste un enquêteur. « J’ai été déçue de ne pas être plus sollicitée« , répond simplement Penelope Fillon. Dans la même audition, elle raconte qu’en ayant découvert le montant de son salaire pour ce travail, elle avait « pensé que c’était généreux« …
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